
Des journaux israéliens rapportent ces jours-ci que l’ancien Premier ministre israélien Ehud Olmert a manqué une occasion historique inespérée d’entrer dans l’histoire et de trouver au conflit du Moyen-Orient une issue pacifique, désamorçant une poudrière qui menace, à chaque instant, d’entraîner le monde dans une guerre dont Dieu seul connaît les conséquences.
D’après des rapports divulgués récemment et confirmés par plusieurs acteurs israéliens des tractations qui étaient en cours, l’ex-Premier ministre israélien devait, lors d’un sommet arabe réuni en Egypte, reconnaître l’initiative de paix de Beyrouth telle que proposée par le Roi Abdellah d’Arabie Saoudite alors prince héritier.
L’idée a commencé à germer à l’occasion d’une réunion tenue à Madrid début janvier 2007 pour célébrer l’anniversaire de la Conférence de paix de la capitale espagnole en présence de représentants arabes de haut rang parmi lesquels des Palestiniens, ainsi que des Israéliens. Les discussions, qui ont suivi pour arrêter les modalités de la présence d’Ehud Olmert au Sommet arabe du Caire et son intervention en langue arabe devant les dirigeants arabes annonçant l’acceptation du plan de paix arabe et donc le retour aux frontières de 1967 en contrepartie d’une reconnaissance de l’entité israélienne, n’ont pu connaître l’issue escomptée à cause de la frilosité de l’ex-Premier ministre israélien.
Ehud Olmert, qui avait tout d’abord accepté l’idée proposée, s’est ravisé par la suite arguant d’une certaine opposition de l’opinion publique israélienne. Une excuse plutôt fallacieuse, d’après des analystes israéliens. L’ancien Premier ministre a plutôt manqué de courage politique et de courage tout court pour franchir le Rubicond.
Ainsi, il a manqué d’entrer dans l’histoire. Il n’était pas en fait l’homme de la situation.
C’est à se demander si les dirigeants israéliens n’avaient que la vocation de faire la guerre.
D’ailleurs, l’intention belliqueuse de l’actuel Premier ministre, Benyamin Netanyahu, s’est manifestée une nouvelle fois. Cette fois à l’égard de l’Iran, pays auquel il veut déclarer la guerre.
Or, son projet ne trouve pas jusqu’à présent de partisans même parmi les siens. Tous les généraux israéliens seraient opposés à une telle aventure dont les conséquences seraient désastreuses.
Néanmoins, Netanyahu attend un éventuel feu vert des Américains pour déclencher sa « razzia », ce qui n’est pas sûr surtout en cette période préélectorale aux Etats-Unis.