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"L'athlétisme, c'est un sport mais c'est aussi un show. Et lorsque je participe à un concours, même si faute de rivale il y a rarement du suspense, j'essaie toujours de livrer un bon show", expliquait-elle en 2005, en pleine gloire.
A cette époque, Usain Bolt n'était encore que le plus grand espoir de l'athlétisme, pas encore sa plus grande star.
La tsarine, elle, toisait déjà le monde avec grâce, une vingtaine de centimètres au-dessus de ses rivales.
Née le 3 juin 1982 à Volgograd (ex-Stalingrad), la petite Yelena a fait ses premières armes de sportive à cinq ans en gymnastique artistique dans le club de sa ville natale.
Bon choix
Mais l'adolescence est un âge ingrat et sa croissance trop forte est pour elle synonyme de fin des espoirs dans cette discipline, à 15 ans.
Grande et élancée, la brune adolescente se retrouve alors perche en main dans les installations du club de l'Armée rouge sous la direction de Yevgeny Trofimov.
Ce sera le bon choix. D'autant que la discipline jusqu'alors exclusivement masculine vient, au milieu des années 90, de s'ouvrir aux femmes, en raison de l'évolution des esprits et des matériaux.
Elle éclate aux yeux du monde en 2003, à 21 ans donc, en établissant un nouveau record du monde à 4,82 m.
C'est le premier d'une énorme série, avec 28 records du monde en tout, dont 15 en plein air et 13 en salle.
Le 22 juillet 2005 à Londres, elle reste dans l'histoire comme la première femme à franchir 5 mètres.
Comme Bubka à son époque, Isinbayeva va se montrer adepte de la politique des petits pas. Elle s'amusera ainsi à améliorer le record du monde centimètre après centimètre, jusqu'à 5,06 m en 2009, toujours d'actualité, tout en optimisant les gains liés aux primes de record...
Baisers aux spectateurs
Avec ses grands ongles colorés, ses baisers aux spectateurs, son port altier et ses yeux bleus perçants, la Russe a aimanté les caméras tout au long de sa carrière.
Et s'est offerte un statut grâce à sa faculté à transformer ses concours en représentation de gala, telle une diva.
A cet égard, les organisateurs des Jeux de Pékin-2008 lui doivent une fière chandelle.
Alors que le +nid d'oiseau+, le stade olympique, se mure dans le silence depuis le matin avec la blessure et l'élimination de Liu Xiang, l'idole locale champion olympique 2004 du 110 m haies, Isinbayeva va, à elle seule, redonner vie à l'édifice dans la soirée.
En deux sauts, elle est assurée du titre, avec 4,85 m. Elle fait ensuite monter l'ambiance en effaçant 4,95 m au 3e essai, pour le plaisir de faire durer la compétition. Elle gagne en fait le droit de se retrouver seule dans le stade, les yeux braqués sur elle, puisque les autres épreuves du jour se sont terminées entre temps.
Isinbayeva se régale, et après deux échecs, établit un nouveau record du monde, porté ce soir-là à 5,05 m.
Son exubérante joie sera d'ailleurs comparable à celle, monumentale, qu'elle a pu offrir aux spectateurs moscovites mardi soir.
Concernant son avenir, la Tsarine multiplie les déclarations contradictoires depuis un an, ajoutant les rumeurs nécessaires à son statut de diva.
Alors que les Mondiaux de Moscou devaient être sa dernière compétition, elle a infirmé la tendance en début de semaine.
"Je ne pense pas à ma fin de carrière car je suis Gémeaux. Et les Gémeaux peuvent changer d'avis très facilement", a-t-elle lancé, décontenançant l'assistance.
Un enfant serait désormais au programme, avant un possible come-back aux Mondiaux de Pékin en 2015, un an avant les Jeux de Rio.
Isinbayeva, la star absolue.