Les attentats ont été menés avec des bombes dissimulées en bord de route, des voitures piégées, dont au moins une, conduite par un kamikaze, et des attaques par des hommes armés. Sept zones différentes de la capitale et plusieurs villes dans les provinces de Salaheddine (nord) et Diyala (centre), Babylone (centre) et Kirkouk (nord), ont été visées.
Il s'agit de la plus sanglante série d'attentats depuis le 14 janvier, lorsqu'un attentat suicide contre des pèlerins chiites avait fait au moins 53 morts près de Bassora (sud). Contrairement à ce dernier, la série de jeudi a semblé viser davantage les forces de l'ordre et les civils, et non une communauté en particulier.
La dernière attaque à Bagdad remonte à peine à quatre jours, lorsqu'un attentat suicide devant l'académie de police avait fait 15 morts et 21 blessés.L'Irak doit accueillir le 29 mars prochain un sommet de la Ligue arabe, le premier depuis la vague révolutionnaire qui a bouleversé la région et continue d'ensanglanter la Syrie et qui doit aussi marquer son retour sur la scène arabe.
Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki souhaite que la Syrie y participe, bien qu'elle ait été suspendue des travaux de la Ligue.
Ces attaques interviennent en outre alors que la crise politique opposant des factions sunnites et chiites qui paralyse le pays depuis le départ des forces américaines n'est pas réglée et que le vice-président Tarek al-Hachémi, sous le coup d'un mandat d'arrêt, reste réfugié au Kurdistan irakien.