Intrigue maligne et prix cassés, la nouvelle vague des films d'horreur

Lundi 22 Août 2016

Une nouvelle génération de films d'horreur à petit budget fait trembler les méga-productions des studios hollywoodiens, en préférant l'art du suspense vieille école aux torrents d'hémoglobine et aux déferlantes d'effets spéciaux. "Les films d'horreur malins sont à la mode", constate Jeff Bock, de la société spécialisée dans le box-office Exhibitor Relations. Ils "se fondent sur tout ce qui est intelligent: un nouvel angle pour aborder une vieille histoire, ou même une bande-annonce d'enfer", analyse-t-il pour l'AFP. "Don't Breathe - La maison des ténèbres", qui sort en octobre, a ainsi reçu des critiques élogieuses aux Etats-Unis, et espère connaître le même destin que "Mister Babadook", "It Follows" et une série d'autres succès de l'épouvante concoctés avec une dizaine de millions de dollars ou moins. "Dans le noir", qui sort mercredi, a récolté 62 millions de dollars aux Etats-Unis en quatre semaines, pour un budget de 4,9 millions, et s'accroche au Top 10 du box-office.
Sans avoir la même force de frappe marketing que les grosses machines hollywoodiennes, les films d'horreur nouvelle vague ont réussi ces dernières années à en faire trembler plus d'une en ne comptant que sur la puissance du bouche à oreille. Par comparaison, "Suicide Squad", en tête du box-office nord-américain, a rapporté 238 millions de dollars en deux semaines pour un budget astronomique de 175 millions.
Les films d'horreur, qui fleurissent chaque année en été aux côtés des gros "block-busters" façon "Jason Bourne", ont parfois eu droit à des budgets colossaux, avec un résultat incertain. "L'exorciste: au commencement" (2004), remake du classique éponyme, a ainsi coûté environ 80 millions de dollars mais n'en a rapporté que la moitié.
Ces dernières années, le producteur Jason Blum, qui a notamment cofinancé "Whiplash", lauréat de nombreux prix prestigieux, s'est fait un nom comme l'un des maîtres de cette nouvelle vague. Il est parfois critiqué pour les minuscules cachets alloués à ses acteurs soumis à un traitement spartiate. Ethan Hawke, qui joue dans le premier volet de sa saga "American Nightmare", aurait même dormi sur son canapé pendant le tournage.
Son succès repose en grande partie sur une collaboration fructueuse avec les studios grâce à laquelle ses films sont distribués dans le monde entier, notamment la série "Insidious": véritable cas d'école, le premier opus a rapporté 97 millions de dollars dans le monde pour un budget de 1,5 million.

Libé

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