
Tenue sous le thème: «A un moment décisif pour la région: donner le pouvoir aux acteurs progressistes pour garantir le succès des transitions», cette réunion, de deux jours, accueillie par le Parti républicain du peuple turc (CHP), a réuni autour d’une même table leaders et représentants de partis membres de l’IS ainsi que des membres des mouvements démocratiques et progressistes de plusieurs pays arabes.
Les discussions de la première journée de cette réunion, dont les travaux seront sanctionnés par la publication d’une déclaration finale, ont porté essentiellement sur la crise en Syrie, où le régime continue de réprimer dans le sang une révolte populaire qui réclame son départ. Le président de l’Internationale socialiste, George Papandréou, a indiqué que l’IS, qui soutient les efforts de l’ONU et de la Ligue arabe pour trouver une solution à la question syrienne, est pour un règlement pacifique de cette crise, bien que plusieurs voix se sont élevées au sein de l’IS pour défendre l’option militaire et l’armement de l’opposition en Syrie.
Outre la crise syrienne, un accent particulier a été mis sur la question de la femme dans le monde arabe dans cette conjoncture marquée par des transformations politiques profondes.
Dans son intervention, M. El Ajlaoui a mis l’accent sur l’importance de la démocratie, de la réconciliation et de la justice transitionnelle dans le règlement des problèmes et des conflits dans la région arabe.
M. El Ajlaoui a également fait une analyse des mouvements sociaux dans le monde arabe, leurs causes et leurs perspectives d’avenir. Concernant le Maroc, M. El Ajlaoui a indiqué que le Royaume présente un cas particulier dans la région dans la mesure où il a accumulé ces dernières années des acquis démocratiques importantes, citant notamment les réformes constitutionnelles de 1992 et 1996, le gouvernement d’alternance, l’expérience de l’Instance Equité et Réconciliation (IER) et la nouvelle Constitution adoptée en juillet dernier.
L’USFP œuvre pour traduire dans les faits les dispositions de la nouvelle Constitution pour contribuer à construire une société démocratique au Maroc, a dit M. El Ajlaoui, qui a mis l’accent également sur la régionalisation comme moyen de régler les problèmes et conflits dans la région arabe.
Plusieurs thèmes sont à l’ordre du jour de la réunion d’Istanbul, qui intervient après la première rencontre du Comité spécial sur le monde arabe de l’IS tenue en octobre dernier à Crète. Il s’agit de «Maintenir l’élan pour le changement: assurer la croissance de nouvelles démocraties saines et efficaces», «Définir le cadre social-démocratique afin de garantir le succès des transitions dans le monde arabe dans leurs différents stades», «Rehausser la coopération entre les forces social-démocratiques de la région» et «Travailler ensemble pour faire avancer nos objectifs communs».