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Plusieurs députés du parti Aube dorée devaient être inculpés mardi pour avoir formé une "organisation criminelle", après un vaste coup de filet de la police grecque contre le parti néonazi.
Un premier groupe de députés et de militants doit être présenté dans la matinée à un juge d'instruction, pour répondre d'accusations incluant homicide volontaire et tentative d'homicide, selon une source judiciaire.
Le chef du parti, Nikos Michaloliakos, arrêté lui aussi samedi, doit comparaître mercredi, et son adjoint Christos Pappas jeudi.
Les autorités judiciaires et la police ont frappé un grand coup contre Aube dorée le week-end dernier, après l'assassinat le 18 septembre dans une banlieue proche d'Athènes d'un musicien antifasciste par un camionneur qui a reconnu appartenir au parti néonazi.
Parmi les députés qui doivent comparaître figurent le porte-parole du parti Ilias Kasidiaris, qui serait responsable de l'entraînement paramilitaire des militants, et Yiannis Lagos, député du Pirée, connu des services de police. Selon le quotidien Ta Nea, Yiannis Lagos est soupçonné notamment de proxénétisme.
Le parti compte 18 députés, sur les 300 du parlement.
Aube dorée s'est développé ces dernières années à la faveur de la grave crise économique que connaît la Grèce, et du fait du discrédit de la classe politique traditionnelle.
Selon un rapport judiciaire, Aube dorée avait constitué des "milices d'assaut" et menait des opérations de "tabassage" d'immigrés.
"J'ai participé à plusieurs reprises à des actions où prenaient part 50 à 60 motos, avec deux personnes sur chacune. Celui qui était à l'arrière tenait un bâton avec le drapeau grec et frappait tous les Pakistanais qu'il rencontrait", a révélé à la justice un témoin et ex militant.
En janvier, un Pakistanais avait été tué à coups de couteau par deux néonazis présumés, près du centre d'Athènes.