
A la fin de cette manifestation qui avait rassemblé entre 1.000 et 2.000 personnes, en majorité des jeunes, sous le mot d'ordre "Assiège le Congrès", des manifestants se sont mis à lancer des bouteilles, des pétards et des feux de bengale contre les policiers anti-émeutes qui barraient l'accès au Congrès des députés.
Ceux-ci, équipés de casques et de boucliers, ont riposté à coups de matraque.
Les manifestants, portant foulards et capuches, se sont alors dispersés, des groupes de jeunes continuant ensuite à affronter la police, certains jetant des pierres, dans le centre de la capitale. D'autres, poursuivis par les policiers le long de l'avenue du Paseo del Prado, se sont rassemblés à quelques centaines de mètres de là, envahissant une grande place face à la gare d'Atocha, où les forces de l'ordre ont de nouveau chargé, répondant à des jets de pierres et de bouteilles.
Un imposant dispositif de 1.400 policiers avait été déployés pour cette manifestation, convoquée par une coordination appelant à la "rébellion populaire" et à l'occupation des abords du Congrès à la démission du gouvernement espagnol.
Les principales organisations de la mouvance des "indignés" se sont désolidarisées de ce mot d'ordre.
Quinze personnes ont été interpellées. Selon les services d'urgence, 29 personnes ont été légèrement blessées, dont 13 policiers.
L'une des personnes interpellées, un mineur, portait "un sac à dos renfermant des passe-montagnes, un rouleau de papier d'aluminium, un pétard de 15 centimètres, un drapeau anarchiste avec une barre de fer, une bouteille d'acide, un sac contenant des pierres", a indiqué un porte-parole.