-
L’intelligence artificielle et la démocratie participative au cœur du nouveau numéro de la REIEJP
-
Pr Mohamed Knidiri : Le FNAP est l’affirmation de notre identité, de notre culture et de la force de leur profondeur historique
-
1ère édition des Rencontres méditerranéennes de Tanger
-
Sous les étoiles de la Tanger Fashion week : Luke Evans, Chopard, Vivienne Westwood, une nuit étincelante pour la Fondation Lalla Asmaa
Tout semblait simple chez Bouchaib Bidaoui et sa troupe. Le chant, le vrai «Marsaoui», avait une dimension nationale bien que le seul moyen de diffusion à l’époque était la radio, car la télévision avait coïncidé avec les derniers jours de Bouchaïb Bidaoui, décédé au milieu des années 60 à la suite d'une longue maladie. Avec «le Maréchal» Kibou, il faisait des ravages. Avec Lahbib Kadmiri, Bachir Laâlej et les autres comédiens de sa troupe, réduite au minimum, ils nous faisaient tordre, pour ne pas dire, pleurer de rire.
Bouchaib Bidaoui qui jouait le rôle d'une femme à une époque où l’apparition, en public des femmes relevait des tabous, exprimait un langage simple, humoristique mais où le message avait une place de choix. II avait ainsi évoqué tant de faits sociaux sans artifice ni ambiguïté se limitant au strict minimum d'accès pour revenir au chant. Rares sont les chanteurs populaires qui ont réussi une telle ascension et conquis autant de catégories sociales. Nombreux sont les hommes et les femmes qui ont opté pour le genre «chikhates». Mais très peu ont réussi à attirer l'attention surtout dans le genre «Mersaoui» (sauf Oulad Bouazzaoui) cher aux Casablancais et aux habitants de la Chaouia notamment. Au niveau de la chanson et du théâtre, Bouchaib Bidaoui restera une référence et aura marqué plus d’une génération. En quelques années, il aura prouvé de manière éclatante, que l'art est avant tout une question de talent, d'innovation et d'imagination.