In Memoriam : Ismaïl Ahmed : un virtuose qu'on ne peut oublier


PAR ABDESLAM EL KHATiB
Samedi 2 Octobre 2010

Ismaïl Ahmed nous a quittés il y a un peu plus de 12 ans, le 1er avril 1997. Sa disparition a consterné tout le monde, notamment ceux que le défunt enchantait par sa voix féerique et irremplaçable.
La carrière d'Ismaïl Ahmed fut plus que riche. Malgré sa maladie, il avait toujours tenu à être présent quand l'occasion se présentait et partant offrir, au public, et à ses fans, des moments inoubliables grâce à sa finesse et son sens unique de l'art de chanter. Pourtant, le début de sa carrière le prédestinait à jouer d'un instrument musical. A la percussion, d'abord, puis au violon. On a encore à l'esprit des sols osques que la télévision passait en intermède dans les années 60.
C'est en 1974 qu'il a entamé sa carrière musicale au sein de l'orchestre "Al Ittihad" d'Abdenbi Jirari, alors qu'il n'avait que 14 ans. À cette époque, il jouait à la percussion. Son  histoire avec le violon allait commencer à l'Institut Mamounia de Rabat.
Et c'est un Allemand qui l'a initié à cet instrument, en l'occurrence Pr. Zet Rief. Chance inouïe! Après, il se rend en Egypte tels Brahim Chafik, Kasaji et d'autres.
Ce succès lui a ouvert les portes de la chanson. Il s'est mis à la composition et c'était Maâti Benkacem qui a eu l'honneur d'interpréter une chanson de l'artiste écrite en arabe dialectal égyptien.
Son côté nationaliste et militant étant avéré depuis toujours, il compose une chanson patriotique à l'occasion du retour d'exil de Feu Mohammed V, intitulée "Lyoum ana farhane" (Aujourd'hui je suis heureux). Elle a été écrite par un autre patriote, Mohamed El Mezgueldi. L'enregistrement a eu lieu à la Radio de Damas, en compagnie de l'orchestre syrien sous la houlette de Yahia Essaoudi. L'expérience orientale, si l'on peut dire, lui a permis de se perfectionner en tant que musicien et compositeur.
De retour au Maroc, après avoir accompagné l'inoubliable Souad Mohamed, il se lance corps et âme dans la composition et le chant.
Entre 1957 et 1995, il compose pas moins de 300 chansons. Mais en tant que chanteur, il a peut-être négligé cette vocation, car il avait une voix singulière.
En évoquant son souvenir aujourd'hui, on ne peut, ne pas citer "Habibi lamma  aàd",    "Bin Eddoulou'e. "Oudkouri". Sans oublier, bien sûr. "Mohamed sahb chfaâ". "Al Madad" et d'autres succès importants.


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