Le charismatique et toujours populaire Imran Khan a vu ses chances de diriger à nouveau le Pakistan très compromises après deux lourdes condamnations, victime de son impulsivité et de son obstination face à la puissante armée.
L'ex-Premier ministre (2018-2022), qui se voulait un champion de la lutte anticorruption, a été condamné mercredi à 14 ans de prison pour des cadeaux reçus lorsqu'il était au pouvoir. Mardi, il avait déjà écopé d'une peine de 10 ans de prison pour divulgation de documents classifiés.
Il n'était pas immédiatement possible de déterminer si les deux condamnations étaient cumulables ou non.
L'un des messages de ce diplômé d'Oxford sur TikTok en décembre a obtenu plus de 135 millions de vues lors des 36 premières heures après sa diffusion.
Imran Khan, dont la ténacité suscite l'admiration de ses supporteurs, a été déclaré inéligible pour cinq ans et est poursuivi dans des dizaines d'affaires, qu'il juge politiquement motivées.
Son épouse, Bushra Bibi, avec laquelle il avait convolé en troisièmes noces en 2018, n'a pas été épargnée non plus et a écopé mercredi de la même peine de 14 ans de prison que lui.
Issue d'une famille conservatrice et portant le voile, celle qui était auparavant sa conseillère spirituelle aurait contribué à un rapprochement d'Imran Khan avec certaines idées défendues par les religieux radicaux, qui lui a été reproché quand il était au pouvoir.
Même s'il ne pouvait lui-même se présenter, ces condamnations sont un nouveau coup dur pour son parti, le Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI), à quelques jours des élections législatives et provinciales du 8 février.
Déjà très affaibli par les arrestations et les défections de certains dirigeants, le parti n'a pu faire campagne, si ce n'est sur les réseaux sociaux.
Fils d'une riche famille de Lahore, qui avait entretenu pendant sa carrière sportive une réputation de play-boy jusqu'à son mariage avec Jemima Goldsmith, fille du magnat financier franco-britannique Jimmy Goldsmith, Imran Khan avait promis l'avènement d'un "Etat-providence islamique" et d'un "Nouveau Pakistan" à son arrivée au pouvoir en 2018.
Vingt-deux ans après son entrée en politique, celui qui est idolâtré par des millions de Pakistanais pour avoir mené l'équipe nationale de cricket, sport roi dans le pays, à sa seule victoire en Coupe du monde en 1992, avait suscité un immense espoir.
Comme chef du gouvernement, il a d'abord capitalisé sur son image d'incorruptible et la lassitude de la société à l'égard des partis traditionnels qui ont monopolisé le pouvoir pendant des décennies avec l'armée.
Mais la conjoncture économique - forte inflation, dépréciation de la roupie et creusement de la dette -, la détérioration de la sécurité après la prise du pouvoir par les talibans en Afghanistan en août 2021 et ses mauvais choix ont précipité sa chute.
Il a été évincé de son poste de Premier ministre par une motion de censure en avril 2022, après avoir perdu le soutien de l'armée, accusée d'avoir contribué à son élection quatre ans plus tôt.
Cédant à son impulsivité, il a alors lancé une vaste campagne de défiance à l'égard des militaires, à renfort de longues tirades aux accents conspirateurs.
Faisant fi de toute prudence, alors qu'il aurait pu sagement attendre les élections en misant sur l'impopularité de son successeur, englué dans la crise économique, il est même allé jusqu'à accuser l'armée d'avoir fomenté une tentative d'assassinat contre lui, qui lui a valu des blessures.
"Il a fait l'erreur de sa vie" en s'en prenant aussi ouvertement à l'establishment, estimait récemment pour l'AFP son cousin Inam Ullah Khan Niazi, avec lequel il est en froid.
Les autorités ont saisi le prétexte des dégâts causés par des partisans du PTI à des symboles militaires, lors des violences déclenchées en mai 2023 par son arrestation, pour le réprimer sévèrement.
Certains responsables du PTI, qui l'ont quitté après ces événements, ont reproché à Imran Khan d'avoir par obstination compromis l'avenir du parti qu'il avait fondé et qui était devenu au fil des années une formidable machine électorale.
Mais dans un pays où la fortune des dirigeants peut changer du tout au tout très rapidement, Imran Khan continuera probablement à croire en ses chances même derrière les barreaux de sa prison.
"Je me battrai jusqu'à la dernière balle", avait-il promis dans une interview télévisée, dans une de ses habituelles analogies avec les matches de cricket.
L'ex-Premier ministre (2018-2022), qui se voulait un champion de la lutte anticorruption, a été condamné mercredi à 14 ans de prison pour des cadeaux reçus lorsqu'il était au pouvoir. Mardi, il avait déjà écopé d'une peine de 10 ans de prison pour divulgation de documents classifiés.
Il n'était pas immédiatement possible de déterminer si les deux condamnations étaient cumulables ou non.
L'ex-Premier ministre, qui se voulait un champion de la lutte anticorruption, a été condamné à 14 ans de prison pour des cadeaux reçus lorsqu'il était au pouvoirDeux jugements dont l'ancien joueur de cricket, âgé de 71 ans et incarcéré depuis août, pourrait avoir du mal à se remettre politiquement, même si sa popularité reste intacte, en particulier auprès des jeunes pour lesquels il représente un espoir de changement.
L'un des messages de ce diplômé d'Oxford sur TikTok en décembre a obtenu plus de 135 millions de vues lors des 36 premières heures après sa diffusion.
Imran Khan, dont la ténacité suscite l'admiration de ses supporteurs, a été déclaré inéligible pour cinq ans et est poursuivi dans des dizaines d'affaires, qu'il juge politiquement motivées.
Son épouse, Bushra Bibi, avec laquelle il avait convolé en troisièmes noces en 2018, n'a pas été épargnée non plus et a écopé mercredi de la même peine de 14 ans de prison que lui.
Issue d'une famille conservatrice et portant le voile, celle qui était auparavant sa conseillère spirituelle aurait contribué à un rapprochement d'Imran Khan avec certaines idées défendues par les religieux radicaux, qui lui a été reproché quand il était au pouvoir.
Même s'il ne pouvait lui-même se présenter, ces condamnations sont un nouveau coup dur pour son parti, le Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI), à quelques jours des élections législatives et provinciales du 8 février.
Déjà très affaibli par les arrestations et les défections de certains dirigeants, le parti n'a pu faire campagne, si ce n'est sur les réseaux sociaux.
Fils d'une riche famille de Lahore, qui avait entretenu pendant sa carrière sportive une réputation de play-boy jusqu'à son mariage avec Jemima Goldsmith, fille du magnat financier franco-britannique Jimmy Goldsmith, Imran Khan avait promis l'avènement d'un "Etat-providence islamique" et d'un "Nouveau Pakistan" à son arrivée au pouvoir en 2018.
Vingt-deux ans après son entrée en politique, celui qui est idolâtré par des millions de Pakistanais pour avoir mené l'équipe nationale de cricket, sport roi dans le pays, à sa seule victoire en Coupe du monde en 1992, avait suscité un immense espoir.
Comme chef du gouvernement, il a d'abord capitalisé sur son image d'incorruptible et la lassitude de la société à l'égard des partis traditionnels qui ont monopolisé le pouvoir pendant des décennies avec l'armée.
Mais la conjoncture économique - forte inflation, dépréciation de la roupie et creusement de la dette -, la détérioration de la sécurité après la prise du pouvoir par les talibans en Afghanistan en août 2021 et ses mauvais choix ont précipité sa chute.
Il a été évincé de son poste de Premier ministre par une motion de censure en avril 2022, après avoir perdu le soutien de l'armée, accusée d'avoir contribué à son élection quatre ans plus tôt.
Cédant à son impulsivité, il a alors lancé une vaste campagne de défiance à l'égard des militaires, à renfort de longues tirades aux accents conspirateurs.
Faisant fi de toute prudence, alors qu'il aurait pu sagement attendre les élections en misant sur l'impopularité de son successeur, englué dans la crise économique, il est même allé jusqu'à accuser l'armée d'avoir fomenté une tentative d'assassinat contre lui, qui lui a valu des blessures.
"Il a fait l'erreur de sa vie" en s'en prenant aussi ouvertement à l'establishment, estimait récemment pour l'AFP son cousin Inam Ullah Khan Niazi, avec lequel il est en froid.
Les autorités ont saisi le prétexte des dégâts causés par des partisans du PTI à des symboles militaires, lors des violences déclenchées en mai 2023 par son arrestation, pour le réprimer sévèrement.
Certains responsables du PTI, qui l'ont quitté après ces événements, ont reproché à Imran Khan d'avoir par obstination compromis l'avenir du parti qu'il avait fondé et qui était devenu au fil des années une formidable machine électorale.
Mais dans un pays où la fortune des dirigeants peut changer du tout au tout très rapidement, Imran Khan continuera probablement à croire en ses chances même derrière les barreaux de sa prison.
"Je me battrai jusqu'à la dernière balle", avait-il promis dans une interview télévisée, dans une de ses habituelles analogies avec les matches de cricket.