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Ont pris part à cette rencontre plus de 80 personnes représentant le Conseil général de développement agricole, la Délégation provinciale du tourisme, l’Association OXFAM Italia, des Associations et des coopératives locales, des autorités locales et des communes rurales relevant des deux sites.
L’ouverture de l’atelier a commencé par une séance plénière au cours de laquelle J.Gault, expert auprès de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), a donné un aperçu sur les SIPAM en signalant que la FAO a lancé un programme de préservation mettant en œuvre des expériences pilotes dans certains pays : Tunisie, Algérie, Tanzanie, Chili, Pérou, Philippines et Chine.
En souhaitant qu’Imilchil-Amellagou soit classé parmi ces sites, M. Gault a précisé que l’action de la FAO consiste à identifier avec les acteurs locaux les moyens de développer économiquement les SIPAM (et non de ‘les mettre sous cloche’) en préservant la biodiversité et en contribuant à la promotion du patrimoine culturel, artisanal et touristique.
M. Gault a ajouté que plus de 200 sites ont été identifiés à travers le monde et que leur inventaire est une possibilité, qui compléterait l’inventaire de l’Unesco sur le patrimoine mondial (cas de la Kasbah des Ait Ben Haddou et autres…). M. Saidi de l’INRA a rappelé que l’atelier avait pour objectifs d’exposer aux populations concernées le sens de la démarche SIPAM, sensibiliser les institutions locales et définir d’une manière participative avec les populations locales, les actions concrètes en vue de préserver et de valoriser les ressources naturelles et le patrimoine culturel local.
Des communications ont été par la suite présentées relatant les expériences pilotes mises en œuvre en Algérie et en Tunisie. La première concerne le système oasien « Ghout » en Algérie. Ce système utilisé par les paysans dans l’agriculture en erg oriental de l’Algérie, a été intégré effectivement, selon Fatah Achour, en 2008 au projet SIPAM de la FAO en vue d’assurer sa protection.
La seconde expérience présentée par l’expert tunisien Atef Dahri concerne l’oasis de Gafsa (palmiers dattiers avec cultures sous-jacentes). Noureddine Nasser, de la FAO Tunis, a rappelé les démarches des SIPAM au Maghreb, auxquelles il a beaucoup contribué, et a souligné certaines réussites dans d’autres pays.
Après un débat fructueux, les participants se sont répartis en cinq groupes de travail thématique (agro-biodiversité et diversité associée, ressources en eau et en terres, savoirs et savoir-faire traditionnels, activités génératrices de revenus pour les femmes et tourisme durable).
Les ateliers thématiques auxquels ont pris part entre 10 et 15 représentants d’associations et de coopératives locales, des personnes (poètes, membres des jmaas, …etc) ont été animés par le délégué provincial du Tourisme et des ingénieurs de l’Office régional de mise en valeur agricole de Tafilalet (ORMVA/TF) faisant partie de l’unité de gestion du Projet de développement des zones de montagne de la province d’Errachidia (PDRME).
Les résultats de ces ateliers présentés et débattus en séance plénière ont permis l’identification de nombreuses actions pour une préservation dynamique du site Imilchil/Amellagou. Douze actions ont été retenues à ce stade. Elles feront l’objet de lettres d’accord avec les maîtres d’œuvre identifiés, sur financement de la FAO (projet FIDA/ OXFAM Italia).
Les résultats contribueront à développer les SIPAM et pourront comporter des propositions d’opérations complémentaires. Ils seront présentés aux autorités marocaines au cours d’un atelier national (prévu en juin 2011 à Rabat), afin qu’elles décident éventuellement de proposer à la FAO d’inscrire le site Imilchil / Amellagou parmi les SIPAM pilotes, donner suite aux propositions, et lancer des programmes correspondants (ex. : études et cartographie complémentaires, investissements, infrastructures activités promotionnelles, enquêtes…) et présenter un dossier au Fonds pour l’environnement mondial (GEF / FEM).
Qu’est-ce que le GIAHS/SIPAM?
Depuis toujours, l’être humain a domestiqué les plantes et les animaux et s’est adapté à des environnements difficiles et isolés pour assurer sa survie. Des générations d’agriculteurs et d’éleveurs ont développé des systèmes agricoles ingénieux pour contrer des conditions climatiques extrêmes, l’isolement géographique et la pénurie de ressources naturelles, et ont créé des Systèmes ingénieux du patrimoine agricole mondial (SIPAM). Le programme SIPAM de la FAO vise la conservation et la gestion durable des systèmes et des paysages, de la biodiversité, des connaissances et des cultures qui leur sont associées. Il s’investit dans des enquêtes, études (économiques, techniques, agricoles…), favorise des investissements pour promouvoir la conservation dynamique de ces sites, et aider les populations à prendre en main leur développement, sur place. En Chine par exemple, les produits d’un SIPAM (riz et poisson) se vendent mieux, car ils sont mieux connus des consommateurs.