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Raphaël Sorin,
Editeur chez Flammarion puis Fayard
“Un écrivain déroutant
par sa drôlerie”
«Travailler avec Houellebecq est très simple, il n’y a rien à faire. Ses manuscrits sont impeccables, livrés à temps. Il a besoin d’encouragement, de se sentir soutenu. Rien d’autre. Beaucoup de choses pas très sympathiques courent sur lui, notamment qu’il est gros buveur. On ne peut pas être alcoolique et écrire des livres pareils, surtout à ce rythme. On peut être poète et saoul, mais pour un romancier c’est plus difficile. Houellebecq a beaucoup d’humour, il est très déroutant par sa drôlerie, perceptible pour les gens qui le connaissent. C’est vrai que les deux fois où il a raté le Goncourt, il en a pris plein la gueule, mais le lendemain, c’était oublié. Houellebecq est d’abord un poète, ce qu’on oublie trop vite, et il a une vision assez juste de tout ce qui nous choque et qu’on déteste dans la société. La liste est longue. Pour lui, le vrai scandale, c’est la maladie et la mort. Son dernier livre parle en grande partie de cela.»
Lorin Stein,
Directeur de la revue “Paris Review”, à New York
“Houellebecq, un auteur
comique”
«Il est de loin l’écrivain français le plus connu en Amérique aujourd’hui. Il est même l’un des auteurs étrangers les plus renommés, parmi ceux qui n’écrivent pas en anglais. Il a touché ici toute une génération - les 30-40 ans - et certainement pas de la même façon qu’en France. Depuis le début, les Américains l’ont considéré comme un auteur comique, très drôle. La «laideur» de son style ne nous choque pas. Il y a beaucoup de jeunes écrivains américains qui ont clairement lu Houellebecq et qui s’en inspirent. En réalité, cela fait très longtemps qu’un romancier français n’a pas eu une telle importance en Amérique. Je pourrais parler de Camus, mais c’est vraiment autre chose. Certains livres français récents ont eu du succès ici, mais aucun de leurs auteurs n’est autant débattu que Houellebecq. Sûrement parce qu’il dépeint le monde réel comme personne d’autre. Il n’a peur de rien, il a un côté «plouc qui a du talent. Et en Amérique, on aime beaucoup ça.»
Editeur chez Flammarion puis Fayard
“Un écrivain déroutant
par sa drôlerie”
«Travailler avec Houellebecq est très simple, il n’y a rien à faire. Ses manuscrits sont impeccables, livrés à temps. Il a besoin d’encouragement, de se sentir soutenu. Rien d’autre. Beaucoup de choses pas très sympathiques courent sur lui, notamment qu’il est gros buveur. On ne peut pas être alcoolique et écrire des livres pareils, surtout à ce rythme. On peut être poète et saoul, mais pour un romancier c’est plus difficile. Houellebecq a beaucoup d’humour, il est très déroutant par sa drôlerie, perceptible pour les gens qui le connaissent. C’est vrai que les deux fois où il a raté le Goncourt, il en a pris plein la gueule, mais le lendemain, c’était oublié. Houellebecq est d’abord un poète, ce qu’on oublie trop vite, et il a une vision assez juste de tout ce qui nous choque et qu’on déteste dans la société. La liste est longue. Pour lui, le vrai scandale, c’est la maladie et la mort. Son dernier livre parle en grande partie de cela.»
Lorin Stein,
Directeur de la revue “Paris Review”, à New York
“Houellebecq, un auteur
comique”
«Il est de loin l’écrivain français le plus connu en Amérique aujourd’hui. Il est même l’un des auteurs étrangers les plus renommés, parmi ceux qui n’écrivent pas en anglais. Il a touché ici toute une génération - les 30-40 ans - et certainement pas de la même façon qu’en France. Depuis le début, les Américains l’ont considéré comme un auteur comique, très drôle. La «laideur» de son style ne nous choque pas. Il y a beaucoup de jeunes écrivains américains qui ont clairement lu Houellebecq et qui s’en inspirent. En réalité, cela fait très longtemps qu’un romancier français n’a pas eu une telle importance en Amérique. Je pourrais parler de Camus, mais c’est vraiment autre chose. Certains livres français récents ont eu du succès ici, mais aucun de leurs auteurs n’est autant débattu que Houellebecq. Sûrement parce qu’il dépeint le monde réel comme personne d’autre. Il n’a peur de rien, il a un côté «plouc qui a du talent. Et en Amérique, on aime beaucoup ça.»