Houda Benyamina et Maryam Touzani, nouvelles membres de l’Académie des Oscars


Mustapha Elouizi
Samedi 6 Juillet 2019

Deux réalisatrices et scénaristes marocaines viennent d’être nommées membres de l’Académie des Oscars, parmi 842 nouveaux membres. Il s’agit de Houda Benyamina et Maryam Touzani, qui se sont distinguées dernièrement par leurs productions filmiques et leurs prestations artistiques.
Rejoignant la réalisatrice tunisienne, Raja Amari, dans la catégorie «Scénariste», les deux artistes marocaines, auront pour tâche de sélectionner les nommés et distingués dans cette même catégorie pour le compte des prochains événements prévus dans le cadre des Oscars.
 Les nouvelles nominées ne seront pas les seules représentantes du Maroc dans l’Académie des Oscars, puisqu’elles rejoignent leurs concitoyens l’acteur Saïd Taghmaoui, le réalisateur Nabil Ayouch et la productrice Khadija Alami.
La presse n’a pas omis de souligner également que parmi les nouveaux nominés, il y a lieu de citer la star égyptienne Yousra,  et ses compatriotes, le réalisateur Amr Salama, le producteur Mohamed Hafdy, et le réalisateur Karim Amer.
Il est à rappeler que petite fille peu intéressée par les études, Houda Benyamina découvre le théâtre à l’école primaire. Elle devient alors une lectrice assidue et, à l'adolescence, fréquente les salles de cinéma. Mais, à 15 ans, elle est orientée vers un CAP coiffure. Peu de temps après, la jeune fille décide de reprendre une filière générale en classe de seconde. Déterminée, elle décroche un bac littéraire et choisit de tenter sa chance pour devenir comédienne. Houda Benyamina se forme à l'Ecole régionale des acteurs de Cannes (ERAC). Mais au fil des auditions, l'aspirante actrice est cantonnée à des rôles stéréotypés. Elle décide alors de bifurquer et commence à réaliser ses premiers courts-métrages. Parallèlement, en 2006, elle fonde l'Association « 1000 Visages » qui forme des jeunes, issus de quartiers prioritaires, aux métiers du cinéma. En 2008, la jeune réalisatrice se fait remarquer avec le court-métrage, « Ma poubelle géante ». Puis en 2011, elle acquiert une certaine notoriété avec le moyen-métrage « Sur la route du paradis », récompensé dans plusieurs festivals. En 2016, elle réalise son premier long-métrage, « Divines ». En mai 2016, elle rafle la Caméra d'or lors de la Quinzaine des réalisateurs du Festival de Cannes. Le 24 février 2017, la réalisatrice reçoit le César du meilleur premier film, encore une fois pour «Divines».
Pour ce qui est de Maryam Touzani, elle est née à Tanger où elle a grandi avant de quitter le Maroc pour des études de journalisme à Londres. Quelques années plus tard, elle devient scénariste et réalisatrice de courts-métrages et de documentaires. En 2011, elle réalise son premier court-métrage « Quand ils dorment ». En 2014, Maryam filme un documentaire, «Sous Ma Vieille Peau»  consacré à la prostitution au Maroc. Ce documentaire donne lieu au film « Much Loved », sorti en 2015 et réalisé par son conjoint Nabil Ayouch, pour lequel Touzani participe au scénario. Elle réalise ensuite son second court-métrage en 2015, «Aya va à la plage», sur le thème de l’exploitation des jeunes enfants comme domestiques.  En 2017, elle prend le rôle principal dans le film «Razzia», avant de réaliser en 2019 son premier long métrage «Adam», sélectionné pour le Festival de Cannes, dans la section «Un certain regard».


Lu 1199 fois

Nouveau commentaire :

Votre avis nous intéresse. Cependant, Libé refusera de diffuser toute forme de message haineux, diffamatoire, calomnieux ou attentatoire à l'honneur et à la vie privée.
Seront immédiatement exclus de notre site, tous propos racistes ou xénophobes, menaces, injures ou autres incitations à la violence.
En toutes circonstances, nous vous recommandons respect et courtoisie. Merci.










L M M J V S D
    1 2 3 4 5
6 7 8 9 10 11 12
13 14 15 16 17 18 19
20 21 22 23 24 25 26
27 28 29 30 31    


Inscription à la newsletter



services