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de la presse étrangère d'Hollywood, sont l'un
des baromètres scrutés pour les Oscars, prix
les plus prestigieux du cinéma américain.
Après avoir remporté la Caméra d’or, l’an dernier au Festival de Cannes, la réalisatrice franco-marocaine Houda Benyamina sera en course pour le prestigieux Golden Globe du meilleur film étranger, avec son long-métrage «Divines». Porté par une intrigue haletante et un jeu d'actrices à l'énergie folle, le long-métrage est un coup de poing venu des quartiers populaires, un film qui prend aux tripes. L'actrice principale Oulaya Amamra, 20 ans, incarne Dounia, une jeune fille qui vit dans un camp de roms en marge d'une cité de la banlieue parisienne, et a décidé que, dans sa vie, tout serait possible. Quitte à faire parler les poings. Elle forme un duo souvent hilarant, ados liées à la vie à la mort, avec Deborah Lukumuena, sa meilleure amie, la fille de l'imam du quartier. La drogue, la pauvreté et la relégation sont omniprésentes dans ce film. Mais ici, nul misérabilisme ou discours social pesant. Le spectateur est happé par une histoire foisonnante, suivant les pas de Dounia qui quitte le lycée et s'émancipe de sa famille. La mise en scène soignée fait appel à tous les registres du cinéma, offrant aussi de belles séquences chorégraphiées, lorsque Dounia tombe amoureuse d'un jeune danseur de son quartier. La question du rapport à la religion est abordée, tandis que le féminisme est une évidence : le caïd de la cité est une fille qui revendique tout naturellement les pouvoirs de l’homme. "Je suis une cinéaste engagée; faire des films est le moyen de transformer ma colère en point de vue", expliquait à l'AFP la réalisatrice à Cannes. Pour elle, son "besoin de créer vient toujours d'un sentiment d'injustice". "A l'origine du film, il y a eu les émeutes de 2005, que j'ai vécues de l'intérieur. J'ai raisonné mes proches, mais j'avais moi aussi envie de sortir et de tout défoncer", dit-elle. "Je ne dirais pas pour autant que «Divines» est un film de révolte. C'est un constat", poursuit la réalisatrice, qui souligne avoir voulu "donner chair à cette jeunesse trop souvent stéréotypée et méconnue, dans toute son humanité".
Notons que la comédie musicalo-romantique "La La Land" de Damien Chazelle part en tête de la course aux Golden Globes avec sept nominations, et la Française Isabelle Huppert est nommée pour "Elle", de Paul Verhoeven.
"La La Land", romance entre une aspirante actrice et un musicien de jazz, chantée et dansée par Emma Stone et Ryan Gosling, est notamment sélectionnée dans les catégories meilleure comédie, acteur et actrice de comédie, réalisateur et scénario, ont annoncé lundi les acteurs Don Cheadle, Anna Kendrick et Laura Dern à l'hôtel Beverly Hilton.
Le film en forme de déclaration d'amour à Los Angeles, tourné dans des lieux mythiques de la ville et de son industrie cinématographique, est sorti ce week-end aux Etats-Unis et affiche des recettes très prometteuses. "Moonlight", "Manchester by the Sea" et "Florence Foster Jenkins" suivent avec respectivement six, cinq et quatre nominations pour la cérémonie du 8 janvier.