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« En retournant vivre pendant plus d'un an à Marrakech pour composer, je pensais que j'allais faire un album plus marocain », reconnaît la chanteuse installée à Paris depuis l'adolescence, dans une déclaration à France Tv. «Mais la force du Maroc, comme de la Turquie par exemple, c'est d'être au croisement de tout et finalement le Maroc m'a menée vers d'autres pays et je me suis mise à penser au Brésil, à Cuba, à l'Iran, à l'Inde...», précise la jeune femme de 36 ans. «Cet album est donc plutôt un voyage et une recherche de ce que j’ai de commun, en tant que Marocaine, avec les autres musiques sur lesquelles je me suis attardée. Il y a, par exemple, un morceau qui s’appelle «Cabo Verde», pour lequel j’utilise une rythmique traditionnelle du Cap-Vert. Ensuite, je fais jouer une guitare façon chaâbi, que je mélange avec des sons beaucoup plus psychédéliques et du clavier, afin de lui donner une texture plus moderne», confie-t-elle au Huffpostmaghreb.
Hindi Zahra, artiste accomplie et autodidacte, a écrit, composé, chanté, mixé et produit «Homeland», ce qui explique, selon elle, cette longue absence entre deux albums. «Nous avons eu une longue tournée de deux ans et demi pour le premier opus. Il était important pour moi de le défendre à l’étranger», souligne l’artiste. Et d’ajouter : «J’ai ensuite pris un peu de temps pour la conception du second. Je me suis donc attelée toute seule à la production et aux arrangements; et cela m’a demandé près de deux ans de travail».
D'origine berbère et touareg, Hindi Zahra est née à Khouribga en 1979. Issue d'une famille d'artistes, elle grandit dans «une grande maison où les oncles écoutent du reggae et du rock psychédélique, les grands parents de la musique traditionnelle berbère et la mère de la musique égyptienne. Elle était chanteuse, elle faisait du théâtre aussi », souligne l’artiste.
La jeune femme s’installe en France au début des années 1990 et à 18 ans, elle quitte l’école pour se consacrer à sa passion. «J’ai bossé au Louvre, dans plein d’endroits pour me payer des cours de chants. Le soir, je m’enfermais pour écrire, je ne voyais personne », raconte-t-elle. En 2007, sa carrière s’accélère, elle enchaîne les premières parties d’Oxmo Puccino, Suzanne Vega et Yael Naïm. En 2010, elle sort son premier album qui a rencontré un grand succès et qui lui a valu de nombreuses récompenses.
L’artiste a également fait du cinéma. Elle a, en effet, joué dans le film de Fatih Hakin, « The Cut », avec Tahar Rahim comme elle a été sollicitée par la réalisatrice maroco-irakienne Tala Hadid pour un rôle dans «The Narrow Frame of Midnight», qui a récemment reçu le Grand Prix du Festival de Tanger. «Je n’aurai jamais pensé que j’allais être comédienne, mais j’étais prête à sauter le pas et à vivre l’expérience. J’ai été très bien entourée sur ces deux tournages. Tala Hadid savait que je n’étais pas comédienne, donc ils ont été plus indulgents et ont su me mettre à l’aise », a-t-elle fait savoir.
Il est, par ailleurs, à rappeler qu’après un concert fin mars en région parisienne, avec six musiciens autour d'elle, Hindi Zahra doit se produire en Turquie les 20 et 21 avril courant avant de donner plusieurs concerts en France, notamment au Printemps de Bourges le 27 avril et à La Cigale, à Paris, le 20 mai. Entre-temps, elle est attendue au Maroc pour quatre concerts à Meknès, Kénitra, Casablanca et Agadir, du 8 au 12 mai en plus d’un passage au Festival Gnaoua 2015.