Hollywood est une industrie paresseuse


Fluctuat
Mercredi 22 Juin 2011

Remakes, suites, reboots, adaptations, il est assez courant aujourd'hui de fustiger Hollywood pour son manque d'imagination et de prise de risque. Il semblerait pourtant qu'on batte des records de paresse cet été : outre les blockbusters annoncés que sont «Harry Potter et les reliques de la mort : 2ème partie» (une suite), «Green Lantern», «The First Avenger - Captain America» (des adaptations), on trouve aussi deux films quasi identiques sortant à 15 jours d'intervalle. D'un côté «Mr Popper's Penguins» de l'autre «Les Schtroumpfs».
Le site Chud.com a ainsi découpé les trailers des deux films, mis en évidence leur absolue similitude et imaginé le scénariste en train de pitcher l'histoire aux dirigeants d'un studio. Il se trouve qu'il s'agit exactement du même film :  Il s'agit d'une comédie familiale dans laquelle il faudrait caster un acteur comique solide, genre Jim Carrey ou Neil Patrick Harris. On ouvrirait sur une vue aérienne de New York. L'acteur principal incarne un cadre supérieur accompli. Une fois planté le décor, on peut lancer l'intrigue : l'arrivée d'un mystérieux colis. A l'intérieur, notre héros découvre des petites créatures numériques qui vont bouleverser sa vie. Il est très contrarié par ce débarquement.
Pourtant ses proches adorent les petites créatures. Alors qu'il se demande ce qu'il va en faire, on colle une scène comique autour d'un repas qui permet au héros de nouer des liens avec les petites créatures. Ensuite on met quelques scènes clés centrés sur les activités des petites créatures, comme péter dans la baignoire, ou peut-être se sécher les fesses sur une plaque chauffante.
Il ne faudra pas avoir peur d'insister sur les scènes de salle de bain, notamment un moment crucial autour des toilettes.
Ensuite, pour la dramaturgie, il faut faire intervenir un méchant de bande dessinée qui veut capturer les petites créatures. Je verrais bien un gardien de zoo, ou peut-être Gargamel. Notre héros du coup protège désormais les petits envahisseurs et le méchant en prend un sale coup.
A un moment ou à un autre, il faudra lâcher les créatures dans un lieu public peut-être une galerie d'art, ou un supermarché. Elles termineront ensuite dans les rues de New York.
Enfin, on termine sur une scène où tous les personnages réunis se mettent à danser. On pourrait mettre une chanson de rap des années 1980, genre "Ice, Ice, Baby" ou peut-être "Funky Cold Medina".
Apparemment, le pitch est tellement bon que la Fox et Columbia en ont acheté les droits.


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