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"Souvent, ils nous menacent d'un procès, ils essayent de nous dissuader de publier (...) et finalement, ils disent +nous prenons ça très au sérieux+", soupire la journaliste. Kim Masters avait elle-même confronté Harvey Weinstein à des accusations de viol dès la fin des années 90 mais n'avait rien pu écrire, faute de témoignages suffisants. "C'était impensable à l'époque de seulement demander à Gwyneth Paltrow ou Rosanna Arquette, +est-ce que vous avez été agressée par Harvey Weinstein?+", se souvient-elle.
Une chose a tout de même changé de ce point de vue, estime Megan Twohey, l'une des deux journalistes du New York Times qui ont réussi à mettre au jour le comportement de prédateur sexuel d'Harvey Weinstein en octobre 2017: "Une partie du secret qui pesait sur le harcèlement et les agressions sexuelles a incontestablement volé en éclats".
"Pour autant, on n'a pas assisté à la réforme du système" que tout le monde attendait, regrette Mme Twohey dans une interview à Vanity Fair. Elle pointe notamment du doigt des accords financiers, souvent assortis de clauses de confidentialité, comme ceux qu'Harvey Weinstein vient de conclure avec certaines accusatrices pour mettre fin à des poursuites civiles.
Pour sa collègue Jodi Kantor, l'autre journaliste du duo, l'industrie a bien pris conscience que tenter d'étouffer une affaire est plus dommageable en termes de réputation que d'y remédier, mais rien n'a concrètement été mis en place "au niveau légal et structurel". "C'est déroutant parce que tout a changé et rien n'a changé", résume-t-elle.
Il y a "des progrès visibles", dit le comédien Patton Oswalt ("Ratatouille"). "Ce qui m'inquiète, ce sont les choses qu'on ne voit pas... Malheureusement, vous savez que ça a toujours lieu", déclare-t-il à l'AFP. "Jusqu'à ce que les sociétés concernées soient épinglées publiquement, elles n'ont pas l'air de vouloir faire quoi que ce soit. Et si une vedette est en cause, c'est la femme qui la dénonce qui finit par avoir des problèmes, pas la vedette", enrage Kim Masters.