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A la base, a-t-il expliqué, il y a le manque d’écoles et d’instituts de formation (le Maroc n’en compte que deux, contre 59 instituts en France par exemple), la faiblesse de l’accompagnement des élèves artistes à l’entrée comme à la sortie, la négligence par les galeristes de participer aux foires et salons internationaux, le désintérêt des clients institutionnels pour le marché de l’art, le manque d’experts, curators et spécialistes, et l’insensibilité des médias à la chose artistique.
Chiffres à l’appui, il a précisé que le marché de l’art marocain est insignifiant par rapport à un marché mondial qui, totalisant 15,2 milliards de dollars en 2015, a connu une croissance de 26% par rapport à 2013 (12,05 milliards de dollars) et une progression de 300% en une décennie, portée principalement par le marché chinois. Il a signalé qu’avec un produit de vente de 5 milliards d’euros, en 2015, la Chine vient en tête des ventes aux enchères publiques avec une part de marché de 37,2%, suivie des USA (32,1), du Royaume-Uni (18,9), de la France (3,3), de l’Allemagne (1,4), la Suisse (1) et de l’Italie (0,8).
Par rapport au monde arabe, le volume de ventes de Christie’s Dubaï s’élève à 24 millions de dollars par an, contre 10 millions USD pour Sotheby’s Doha, a-t-il poursuivi, notant que, sur le plan africain, les records des meilleurs artistes se répartissent entre les Sud-africaines Marlene Dumas et Irma Stern (6,33 et 4,94 millions USD), suivies de l’Ethiopienne Julie Mehretu (4,6 millions USD) ; c’est-à-dire loin, très loin devant "L’offrande" du Marocain Abbès Saladi (522.601 USD). "Or, nous avons de très bons plasticiens, comme les Gharbaoui, Cherkaoui, Chaïbia et autres Kacimi, qui se vendent très bien.
Notre problème majeur est avec le faux qui gangrène le secteur", a-t-il déploré, soutenant que "nous avons atteint un stade caricatural où les faussaires s’invitent partout et la pollution passe même à l’étranger".Pour venir à bout de ce fléau, M. Daoudi a préconisé que la police judiciaire se saisisse du dossier, parallèlement au renforcement de l’expertise au sein des tribunaux et au regroupement des professionnels pour la création de bases de données pour faciliter la traçabilité des œuvres et objets d’art.