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D’où la nécessité pour Hervé Juvin de trouver aujourd’hui de nouveaux cadres institutionnels de régularisation, après l’échec des grands modèles issus de la Seconde Guerre mondiale qu’ont été les accords de Bretton Woods, le FMI ou encore l’hégémonie des Nations unies.
Par ailleurs, la crise économique mondiale a relancé la donne et a remis en question la mondialisation anarchique. Le règne du marché semble entamer son déclin et l’heure est au retour de la règlementation pour les dirigeants mondiaux. S’en est également fini de l’interdépendance totale des économies mondiales, et ce depuis la crise des subprimes purement américaine et qui a fini par entraîner une crise mondiale qui a notamment touché de plein fouet les économies européennes.
Pour Hervé Juvin, la recherche d’un nouvel ordre mondial doit débuter. « Désormais la préoccupation est au long terme », affirme-t-il en rappelant que l’on se soucie actuellement de trouver de nouveaux modèles sociétaux, plus durables pour les générations à venir. Autre interrogation, celle des questions identitaires loin d’être résolues. « Dans la plupart des pays, plus on est développé, plus l’on cultive son identité », soutient Hervé Juvin en expliquant cette situation par l’échec de l’Union européenne à trouver des cadres politiques, et la fin de l’impérium américain puisque les Etats-Unis, bien que toujours puissants, n’ont pas réussi à imposer leur modèle politique et économique autant qu’ils le souhaitaient.
De plus, la prise de conscience généralisée de la fragilité des éco-systèmes, entraîne de fait la fin du règne de « l’american way of life » (manière de vivre).
Selon Hervé Juvin, les pays dits émergents doivent désormais se mettre à la recherche de modèles plus viables à l’instar de certaines régions d’Inde qui ne possèdent pas d’infrastructures de taille, mais qui grâce à l’utilisation d’Internet parviennent à s’intégrer et à se développer.
Concernant le Royaume, la réponse d’Hervé Juvin est sans appel : « Le plus grand risque du Maroc aujourd’hui est de copier des modèles qui sont en train d’être remis en cause ». Et ce dernier d’ajouter : « Nous sortons de l’illusion que l’économie fait la société. La modernité ne passe pas systématiquement par le fret, les autoroutes, et le règne de la voiture individuelle à l’heure où la plupart des pays européens se débarrassent de leurs automobiles. Il faut désormais être conscient de sa singularité et de son identité propre. »