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A la Berlinale, il va côtoyer monuments et stars: le Français André Téchiné, le Bosnien oscarisé Danis Tanovic ou encore Colin Firth, Emma Thompson, Nicole Kidman et Jude Law. Pourtant, avant de se lancer dans le cinéma au début des années 2000, Mohamed Ben Attia était "à fond dans le conformisme". "Commercial itinérant, je faisais du porte-à-porte pour vendre des voitures", sourit-il. Son héros, "Hédi", interprété par le jeune Majd Mastoura, est lui aussi à l'origine "un personnage sans histoire". "Il n'est pas au chômage, sa famille n'a pas de souci d'argent", raconte le réalisateur. "Mais c'est quelqu'un qui ne se retrouve plus dans cette société". Jusqu'à ce qu'il trouve l'amour auprès de Rim, qui va "le révéler à lui-même".
Cet "élément déclencheur", Mohamed Ben Attia dit l'avoir vécu, le 14 janvier 2011. Ce jour-là, il est "devant le ministère de l'Intérieur", dans la foule qui pousse à la fuite le dictateur Zine el Abidine Ben Ali, marquant la fin d'une époque où "l'on vivait sous une censure qu'on croyait exclusivement politique mais qui anesthésiait un peu tout le monde".
Pour lui, c'est de ce "bouleversement émotionnel (qu'est) née l'histoire de Hédi". "J'ai vu un parallèle intéressant (...) Il se découvre à travers une histoire d'amour, et se détache de toutes les conventions". Mais il n'y a "aucun message" politique, enchaîne-t-il. Le personnage principal n'a "aucun lien avec la révolution, c'est quelqu'un qui sous Ben Ali a accepté de laisser glisser les choses". Selon lui, il s'agit plutôt d'"un ressenti, d'une émotion commune qui doit parvenir au spectateur". Celle d'un jeune homme qui découvre qu'il "peut avoir un autre choix. Mais qui constate après l'euphorie que tout n'est pas si simple", admet Ben Attia.