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Bercée par la musique arabe et la chanson marocaine depuis son jeune âge, Hayat ne peut, en effet, qu'être exigeante et perfectionniste. Pour cette première tentative, elle s'apprête à composer deux chansons "Bab Laâfou" et "Al Wassiyah", qui font partie d'un ensemble de nouvelles chansons qu'elle est en train de préparer.
Malgré ce qu'on dit de la chanson et des problèmes de production et de diffusion, Hayat Idrissi poursuit sa voie, car elle est convaincue qu'elle a une mission à accomplir, laquelle consiste avant tout à cultiver le bon goût notamment chez les jeunes qui méconnaissent la chanson marocaine et qui risquent dans la foulée de perdre leur identité.
C'est dans ce sens qu'elle en veut beaucoup, à juste titre d'ailleurs, à tous ceux qui combattent directement ou indirectement la chanson marocaine. "En agissant ainsi, estime Hayat Idrissi, ces gens sont en train d'assassiner leurs propres progénitures et non seulement la chanson qui constitue une partie intégrante de notre identité nationale". Cela est aussi valable pour les organisateurs de festivals qui adressent des invitations à prix d'or à des étrangers mais ignorent les artistes marocains.
Pourtant, Hayat Idrissi aurait pu émigrer il y a des années et se faire une place parmi les chanteuses arabes installées au Moyen-Orient. Mais toute Marocaine qu'elle est, elle n'a jamais voulu quitter son pays, brûler les étapes et sacrifier son attachement aux valeurs sur l'autel de la célébrité.
"Qu'une chanteuse change d'air, il n'y a aucun problème sur le principe à condition qu'elle fasse valoir sa culture et son identité, ne serait-ce qu'en portant des costumes marocains et en faisant connaître la chanson marocaine", confirme-t-elle.
Le Marocain, c'est une évidence, se démarque nettement d'autres nationalités parce qu'il a toute une histoire derrière lui, toute une culture tissée au fil des siècles en plus d'une spécificité au niveau de l'ancrage musical. Le Marocain admire en même temps la musique andalouse, le Matrouz, Al Malouf et d'autres musiques. Ces genres ne sont pas du tout connus en Orient et font la force du musicien marocain.
Hayat Idrissi est donc une patriote accomplie, une Marocaine épanouie qui n'a pas besoin d'émigrer sous d'autres cieux pour faire entendre sa voix. Elle fait partie de celles qui ont marqué la chanson marocaine d'une pierre blanche sans jamais se départir de ses principes.
Ce n'est pas un amour gratuit que lui voue le public qui sait faire la différence entre les vrais artistes et ceux qui brillent le temps d'une saison et finissement par tomber dans les oubliettes.
C'est pourquoi Hayat a pu marquer en lettres d'or sa présence sur la scène artistique et, à ce titre, elle fait partie de ce club très restreint de chanteuses marocaines qui ont préféré acquérir leur notoriété dans leur pays comme Naîma Samih et Latifa Raâfet.