En juin, Hassan Rohani, un religieux iranien modéré, crée la surprise de la présidentielle au pays des Ayatollahs, en succèdant au bouillant et fugueux Mahmoud Ahmadinejad. Ouvert au dialogue, il aura symbolisé avec ses 51% de voix obtenus dès le premier tour, le retour des réformateurs au pouvoir. En moins de six mois, il a suscité un regain de confiance bien que parfois accusé de tenir un double discours. L’ex-chef des négociateurs iraniens pour le nucléaire au début des années 2000 qui, aussitôt élu, a affiché son désir de restaurer des "relations constructives avec le monde" a déjà à son actif d’avoir trouvé un accord nucléaire entre Téhéran et le Groupe 5 + 1 (Etats-Unis, Royaume-Uni, France, Chine, Russie + Allemagne). Mais les levées des Grands sont sujettes au test de la bonne conduite et du respect des engagements de l’Iran.