
Alors que le débat sur l'utilisation par le régime d'armes chimiques contre la population agite les chancelleries occidentales, le président Barack Obama a adopté mardi un ton prudent promettant de réévaluer les options américaines sur la Syrie s'il est prouvé que le régime syrien a utilisé des armes chimiques.
Il a par ailleurs admis pour la première fois l'engagement de ses troupes dans la région de Qoussair au centre de la Syrie et dans le haut lieu chiite religieux de Sayeda Zeinab, à l'est de Damas.
Cette déclaration intervient alors que le centre de la capitale syrienne a connu un nouvel attentat, près de 24 heures après celui qui avait visé sans l'atteindre le Premier ministre Waël al-Halaqi. Plusieurs voitures étaient calcinées. Les vitres du bâtiment du ministère de l'Intérieur ont été soufflées et un ensemble commercial, dénommé Bourj Dismshiq, a été dévasté.
Par ailleurs, la Russie, principal allié du régime de Bachar al-Assad, a interdit pour une durée indéterminée tous les vols civils au-dessus de la Syrie, au lendemain d'un incident impliquant un appareil russe transportant 159 passagers, qui aurait été visé par deux tirs de missiles sol-air.
Sur la question brûlante des armes chimiques, le président Barack Obama a déclaré que son pays reverra sa position si l'usage d'armes est avéré. Il a cependant mis en garde contre la prise de décisions hâtives sur ce dossier en l'absence de faits précis et concrets.
L'ONU n'a toujours pas reçu du gouvernement syrien le feu vert nécessaire pour qu'une équipe d'experts enquête sur place sur l'utilisation éventuelle d'armes chimiques dans le conflit, a indiqué mardi le porte-parole de l'ONU Martin Nesirky.