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Après avoir indiqué que la dimension orale de la culture marocaine n’est pas un sujet “nouveau, marginal ou ordinaire, mais plutôt une question fondamentale liée à l’identité des Marocains, à leur histoire etàa la dynamique de la société”, l’écrivain a souligné que la composante orale de la culture marocaine a été négligée et marginalisée, par le passé et dans le présent, de la part des intellectuels et penseurs”. À cet égard, Najmi a mis en relief les caractéristiques du contexte historique qui explique la distinction entre ce que l’on appelle la “culture écrite” et la “culture orale”, qui comprend les diverses expressions orales, linguistiques et musicales, précisant que cette “hiérarchie” entre les deux cultures trouve son origine à l’époque des Mérinides.
Dans ce sens, l’écrivain a souligné le grand intérêt qu’ils portaient les andalous pour le Maroc, où ils se sont distingués par leur rayonnement dans plusieurs domaines créatif et artisanal, notant que le modèle andalou est un “modèle civilisationnel ayant une grande valeur, alors que les expressions orales sont devenues marginalisées et sans valeur”. M. Najmi a, par ailleurs mis en exergue les différentes entrées liées à la composante orale de la culture marocaine, y compris l’entrée historique qui pose la question “Comment la culture marocaine s’est-elle formée dans l’histoire?”, et la relation entre “culture orale” et “culture cognitive ou écrite” posant la question “faut-il se préoccuper de la composante orale ou écrite de la culture?”.
Après avoir indiqué que l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) a inscris la composante culturelle orale, dans ses diverses formes, dans le patrimoine humain immatériel, il a appelé à la nécessité d’accélérer la remise en valeur de la culture marocaine dans sa dimension orale.
Dans ce contexte, il a précisé que la remise en valeur de la culture orale marocaine peut prendre plusieurs formes, en se concentrant sur les aspects liés à l’inscription et à l’enregistrement, y compris l’enregistrement audiovisuel, ainsi que la réappropriation de cette composante au niveau de la recherche universitaire et académique et également dans le champ éducatif. Le chercheur marocain a également appelé à accorder de l’importance à la “démocratisation” de la vie culturelle, en donnant au patrimoine oral la place qu’il mérite, soulignant que “la reconstruction d’un nouveau modèle de développement ne peut se faire sans la pleine et effective participation du champ culturel dans ses diverses formes orales et écrites”.
Le poète et romancier avait présidé l’Union des écrivains du Maroc entre 1998 et 2005, et également la Maison de la poésie au Maroc, et il préside actuellement l’instance des écrivains et des publications.
Hassan Najmi compte à son actif plusieurs livres dans les domaines de l’art, de la culture, de la poésie et de la littérature.