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Hamid El Kasri signe une fin en toute beauté du 17ème Festival gnaouaUne fusion entre Bassekou Kouyaté, Ngoni Ba et le Mâalem enflamme la scène de Moulay HassanMardi 17 Juin 2014
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La 17ème édition du Festival gnaoua et musiques du monde s’est clôturée, dimanche à Essaouira, par une magnifique résidence réunissant Mâalem Hamid El Kasri, Bassekou Kouyaté et Ngoni Ba du Mali. Une fusion qui a sans doute été l’un des plus beaux spectacles de cette édition, d’autant plus que ce concert n’a nécessité qu’une seule heure de répétition. «Nous avons répété juste une heure en préparation à ce concert, mais la symbiose s’est vite installée et nous étions comme une seule famille sur scène. Ça s’est fait naturellement et c’est tout à fait normal, car nous partageons la même musique, même si chacun de nous a son propre style», a indiqué Hamid El Kasri. Pour sa part, Bassekou Kouyaté a souligné dans une déclaration à la MAP que «le Gembri, instrument des gnaoua, et le Ngoni, que nous utilisons, signifient la même chose. Même aujourd’hui, le Ngoni est appelé Gamabri dans certaines régions du Mali. D’ailleurs la musique que j’entends ici est tellement similaire à la nôtre que je me sens chez moi». Comme à l’accoutumée, les fusions ont constitué les moments forts de ce festival, notamment la prestation, au cachet mondial, qui a mis en scène le bassiste Marcus Miller et le Mâalem Mustapha Baqbou, qui, encore une fois, a prouvé sa grande capacité et son immense talent à fusionner avec tous les genres musicaux. Ce fut également le cas de la belle prestation en commun des trois artistes de renom : le Mâalem Hassan Boussou, le célèbre violoniste Didier Lockwood et le virtuose du ribab l’Amazigh Foulane qui ont produit un spectacle inédit, fruit d’un mélange harmonieux entre différents styles de musique. Ce festival qui a tenu toutes ses promesses a montré encore une fois sa capacité à innover et à évoluer à travers les éditions. En effet, en 17 années d’existence, chaque édition a apporté ses propres nouveautés, pour confirmer que cet événement est né pour durer. «On a réussi à travers l’originalité et l’authenticité des soirées à fidéliser un public qui ne se lasse jamais», affirme Neila Tazy, directrice-productrice du festival, plus que jamais convaincue de la pérennité de cet événement. Par ailleurs, la forte affluence sur les scènes des spectacles confirme également l’attachement du public marocain aux valeurs de paix, de fraternité et de tolérance, qui sont également celles du festival. D’autre part, L’»Anthologie musicale des Gnaoua», un recueil de morceaux dédié à cet art ancestral et visant la valorisation de sa richesse rythmique, mélodique, lyrique et stylistique, a été présentée, dimanche à Essaouira. Dévoilée en présence d’une trentaine de mâalems gnaouis, de journalistes et d’acteurs associatifs, cette Anthologie, réalisée par l’Association Yerma Gnaoua, est composée d’un enregistrement audio qui dépasse 14 heures, enregistrées dans 9 CD où sont compilés l’ensemble des phases conventionnelles, et dans un jeu croisé des interprétations régionales, toutes les nuances, toutes les références du répertoire gnaoui, à savoir les introductions, le jeu des percussions, les phases ludiques, ainsi que le cheminement complet des mlouks et des couleurs. La totalité des textes chantés ont été transcris en arabe et traduits en français. L’Anthologie, fruit de quatre années de travail, comprend également un livre composé de textes apportant un triple éclairage, historique, anthropologique et musicologique, et les biographies des maâlems. DNES : Mehdi Ouassat
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