Grogne au Festival culturel international d’Asilah : Les Zaïlachis demandent des comptes

Mardi 5 Juillet 2011

Grogne au Festival culturel international d’Asilah : Les Zaïlachis demandent des comptes
 Retour de la grogne à Asilah. Une marche populaire de plus de 2500 habitants a été organisée dimanche, suivie de deux sit-in observés, respectivement, devant le siège de la commune et à la grande place de la ville. «Les Zailachis ne veulent plus de Mohamed Benaissa… Asilah appartient à ses habitants… », scandaient les manifestants. Des slogans forts qui émanent d’une philosophie à laquelle tous les Zailachis adhèrent depuis toujours : «Un Zailachi ne doit nullement mettre en jeu les intérêts de la ville et de ses populations pour les siens. Il doit contribuer en premier lieu à lutter contre la pauvreté et à aider les jeunes de sa ville à garder espoir et à gagner leur vie dignement. Un Zailachi est un homme qui a un cœur sensible à toutes formes d’abus et de discrimination. Il doit aussi être tout le temps mobilisé à lutter contre toutes formes de misères et de  précarité…», crie un militant associatif. D’après les manifestants, «le festival ne rapporte rien à la ville à part soigner son image à l’échelle internationale. Les jeunes Zailachis sont au chômage. Nous ignorons complètement où vont les recettes de ce festival. L’insécurité, le chômage et la pauvreté sont à leur pic depuis quelques années. La situation ne fait qu’empirer. En revanche,rien n’a été fait pour sauver la ville et ses habitants».
Contesté sévèrement depuis quelques semaines en tant que président de la commune, l’ancien ministre des Affaires étrangères fait, cette fois-ci encore, l’objet de plusieurs critiques sur sa gestion du Festival culturel international d’Asilah, dont il est également président depuis de longues années. Les manifestants réclament son départ de la tête du festival et de la ville. Pour eux, «Benaissa ne peut plus rien donner à sa ville. C’est au tour des jeunes de prendre la gestion de la ville en main. Un souhait manifesté via leurs nombreux sit-in et mouvements de protestation observés depuis plusieurs mois.
Pour justifier leurs revendications, les Zailachis mécontents de Benaissa préfèrent présenter la situation actuelle de la ville. Selon eux, cette perle du Nord a perdu énormément de ses atouts touristiques. «Plusieurs phénomènes sociaux, jadis inconnus, deviennent monnaie courante dans les quatre coins de la ville. Nos requêtes adressées auparavant au responsable de la ville et du Festival qui détient tous les pouvoirs n’ont abouti à rien. C’est pourquoi nous  avons manifesté pour mettre terme à cette gestion anarchique de la ville dont nous subissons les conséquences», concluent-ils.  

Rida ADDAM

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