La FDT, la CDT et l’UMT ont annoncé hier l’organisation d’une grève générale nationale de 24 heures le 29 octobre 2014 dans la Fonction publique, les établissements publics à caractère administratif, commercial, industriel et agricole et dans le secteur privé.
Un communiqué commun rendu public hier accuse le gouvernement de mettre en péril la paix sociale par la politique antipopulaire qu’il mène depuis son investiture en 2012.
Cette politique a porté atteinte au pouvoir d’achat de l’ensemble des salariés et des couches populaires via les hausses successives des prix, ajoute le même document qui rappelle que l’Exécutif a gelé le dialogue social institutionnalisé depuis les années 90 en tant que mécanisme pour atteindre la paix sociale.
Les trois centrales ont également fustigé les mesures et décisions prises unilatéralement par le gouvernement sans concertation avec ses partenaires sociaux.
Elles ont par ailleurs déploré les atteintes aux droits syndicaux et les licenciements abusifs et réitéré leur position concernant la reprise du dialogue social pour la satisfaction des revendications urgentes consistant en «une augmentation générale des prix et des pensions de retraite ainsi que l’application de l’échelle mobile des salaires», «une baisse de la pression fiscale sur les salaires et la garantie des services publics par l’Etat», «la protection des libertés syndicales et la défense des lois sociales avec à leur tête le droit de se syndiquer, le droit de grève et l’application du Code du travail», «une réforme globale du système de retraite et non l’imposition d’une réforme paramétrique qui ressemble à un triptyque de la mort pour les fonctionnaires», «la généralisation de la protection sociale et l’obligation de déclaration des salariés auprès de la CNSS» ainsi que «la satisfaction des revendications sectorielles et catégorielles, et la consolidation des négociations collectives au sein de tous les secteurs».
Les trois syndicats qui ont, entre autres, imputé la responsabilité de la tension sociale au gouvernement ont également demandé que «fin soit mise au travail temporaire et précaire et que la stabilité du travail soit garantie», ont «réaffirmé la poursuite de l’action syndicale commune sur la base de la déclaration des trois centrales syndicales en tant que choix stratégique visant à faire recouvrer à la classe laborieuse son rôle d’avant-garde dans l’édification d’une société de la dignité, de la justice sociale et de la démocratie».