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Greenpeace accusé de piraterie par la Russie

Les écologistes détenus à bord de leur bateau


Danaé Pol (stagiaire)
Jeudi 26 Septembre 2013

Greenpeace accusé de piraterie par la Russie

30 militants de diverses nationalités à bord du brise-glace de Greenpeace « l’Arctic Sunrise » sont accusés de piraterie en Russie pour avoir tenté l’escalade de la plateforme pétrolière de Gazprom en Arctique.  
Mercredi dernier, deux militants, un Suisse et un Finlandais, avaient réussi à  grimper sur celle-ci, mais ils ont été arrêtés tandis que les gardes-côtes tiraient onze coups de semonce près de l’Arctic Sunrise.
Interrogés mardi soir au comité d’enquête local à Mourmansk, site où l’Arctic Sunrise a été remorqué dans le Nord-Ouest de la Russie, les écologistes risquent gros :  la piraterie est un crime passible de 15 ans de prison en Russie.
Greenpeace était sur les lieux pour protester contre les projets d’exploitation pétrolière de la société Gazprom. En effet, la société russe prévoit de lancer une production sur la plateforme Prirazlomanya début 2014, ce qui fait peser le risque d’une marée noire dans une zone où existent trois réserves naturelles protégées par la Russie.
Lorsque les gardes russes armés ont pris d’assaut le brise-glace en mer de Pechora, le 19 septembre,  l’Arctic Sunrise était à 3000 nautiques de la plateforme, et  se trouvait alors au sein de la Zone économique exclusive (ZEE) russe. Les ZEE ne sont pas considérées comme prolongement de l’espace maritime exclusif, c’est-à-dire que ce dernier n’y exerce pas sa souveraineté. Cependant, il a tout de même des droits «  souverains et exclusifs » selon la convention de Montego Bay de 1982.
Il y est écrit que les autres Etats, c’est-à-dire ceux qui ne sont pas côtiers « tiennent dûment compte des droits et obligations de l’État côtier (soit dans le cas présent, de la Russie) et respectent les lois et règlements adoptés par celui-ci conformément aux dispositions de la Convention et, dans la mesure où elles ne sont pas incompatibles avec la présente partie, aux autres règles du droit international ».
Certes, la Russie défend Gazprom aux dépens de l’Arctique, mais  l’ONG ne sera-t-elle pas contrainte de se soumettre à la législation russe ? Greenpeace a indéniablement les deux pieds dans le pétrole.


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