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Le film de Tom Hooper qui arrive mercredi dans les salles françaises fait déjà figure de grand favori pour la prochaine cérémonie des Oscars, le 25 février, avec douze nominations - meilleur film, meilleur acteur, meilleur second rôle, meilleurs costumes, etc. - et une statuette dorée, peut-être, pour Colin Firth qui prête au roi ses traits, sa voix, sa vulnérabilité.
L’histoire du père de la Reine Elizabeth II est bien réelle, mais peu connue: George VI se satisfaisait pleinement de l’ombre et d’élever ses deux filles avec son épouse (Helena Bonham Carter, nominée pour le meilleur second rôle) quand son aîné, Edouard VIII abdique pour épouser son grand amour, l’actrice américaine et divorcée Wallis Simpson.
“C’est un homme qui n’aurait jamais cru une seconde qu’il deviendrait roi et qui s’attendait à mener une vie tranquille. Et puis du jour au lendemain, il doit s’adresser aux 58 pays de l’Empire britannique, soit un quart de la population mondiale”, résume le réalisateur, rappelant que l’Angleterre va alors jouer les remparts, en première ligne contre les nazis.
Considéré par son entourage - à commencer par ses proches - comme inapte à la fonction royale, Bertie, futur George VI, s’attèle donc à surmonter son bégaiement tout autant que ses peurs, ses phobies et un manque cruel de confiance en soi avec l’aide d’un thérapeute australien excentrique, Lionel Logue. Et le soutien indéfectible de son épouse.
Artiste de théâtre raté, Logue traite le bégaiement en faisant sauter les verrous intimes qui le suscitent et l’angoisse qu’il génère. Sa thérapie passe donc par une libération du corps et de l’esprit et exige du roi qu’il surmonte ses préjugés de classe pour se rouler sur les tapis et cracher des chapelets de jurons.
La force du film repose sur la conviction des acteurs mais aussi sur la véracité des expériences car Logue a réellement existé et c’est même son journal intime, retrouvé dans un grenier par son petit-fils, qui a inspiré le scénariste David Seidler. Mieux encore, Seidler, né en 1937, souffrait lui-même d’un redoutable bégaiement quand il était enfant et a suivi des séances d’orthophonie dans l’Angleterre de l’avant-guerre: c’est lui qui a introduit la “technique des jurons” dans le scénario, qui existait bel et bien à l’époque mais dont il n’est pas sûr que le roi l’ait expérimentée.