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Le Festival Gnaoua et musiques du mondes d’Essaouira, qui s'est réinventé pour s'adapter le temps d'une édition spéciale en raison de la pandémie du Covid-19, a pour objectif de sensibiliser le public à travers sa caravane, sur le caractère identitaire collectif du patrimoine gnaoui, a souligné la directrice de production de cette manifestation culturelle, Neila Tazi. Le festival sillonnera le Maroc pour aller à la rencontre de son fidèle public dans 4 villes du Royaume, et le sensibiliser sur la place de ce patrimoine qui appartient à tous et se trouve non seulement à Essaouira mais également dans d'autres grandes villes du pays, a-elle expliqué dans une interview accordée au site électronique Medias24. Elle a, à cet égard, rappelé qu'après "deux années d'interruption liée à la crise sanitaire, le festival qui se tenait traditionnellement à Essaouira depuis 1998, prendra la forme d'une fête itinérante qui se tiendra trois semaine durant à Essaouira, Marrakech, Casablanca et Rabat, à partir du 3 juin". Sur le choix de cette édition spéciale en forme de caravane, Mme Tazi a fait savoir que le contexte post-Covid a temporairement imposé aux organisateurs un format différent de celui adopté depuis la naissance du festival. "Sachant que la vie culturelle commence à peine à retrouver une forme de normalité, il n'y avait ni le temps d'organiser le format habituel dont la programmation musicale, ni la possibilité de réunir les moyens suffisants et nécessaires pour le financer", a-t-elle dit. Concernant le temps d'organisation de ce format itinéraire, la responsable a expliqué qu'il a été de trois mois, après la réouverture des frontières aériennes, pour pouvoir approcher les artistes internationaux, dont "l'agenda de réservation requiert habituellement de s'y prendre tôt, voire plus d'un an à l'avance". Mme Tazi a, en outre,souligné l'irrecevabilité d'un troisième report du festival, après ceux de 2020 et 2021, "car l'inscription des Gnaoua au patrimoine immatériel de l'Unesco en 2019", a été une forte impulsion pourse réadapter à ce contexte particulier. "Bien qu'il fût possible de faire l'impasse pour la troisième année consécutive, il a été décidé d'adopter un format intermédiaire en attendant le retour à une édition normale prévue pour 2023", a-t-elle martelé. S'agissant du plan financier de cette édition, la directrice de production du Festival Gnaoua et musiques du monde a réitéré la gratuité du festival au grand public, "un festival pionnier qui invite à fournir des efforts sur le plan financier". "Organiser cette tournée qui réunit 150 artistes et 30 concerts dans quatre villes du Royaume dans un délai aussi court fût une tâche difficile. C'est un travail qui nécessite habituellement une année de préparation", a-t-elle renchéri. "Si le financement de cette édition itinérante a pu être acquis avec un montant de 11 millions de dirhams, il a cependant fallu faire beaucoup de sacrifices pour équilibrer le budget de cette manifestation", a-t-elle confié. Optimiste sur l'engagement financier des acteurs publics et privés, la présidente de la Fédération des industries culturelles et créatives(FICC) conclut en annonçant que le festival reviendra sous sa forme habituelle dès l'année prochaine.