Ghalla Bahiya met en avant la dynamique socioéconomique soutenue au Sahara marocain


Libé
Vendredi 23 Mai 2025

La membre élue de la région de Dakhla-Oued Eddahab, Ghalla Bahiya, a mis en avant, lors du séminaire régional du Comité des 24 de l'ONU (C24), la dynamique socioéconomique et culturelle que connaissent les provinces du Sud du Maroc, à la faveur du nouveau modèle de développement lancé par Sa Majesté le Roi Mohammed VI en 2015.

S’exprimant lors de ce séminaire, tenu du 21 au 23 mai à Dili au Timor-Leste, Mme Bahiya a souligné que depuis la récupération de son Sahara en 1975, le Maroc a placé le développement socioéconomique au cœur de ses priorités pour la région, relevant que les initiatives entreprises durant les cinquante dernières années "ne constituent pas de simples réponses politiques, mais de véritables engagements à long terme pour assurer le développement durable et le bien-être des populations locales".

Elle a fait observer que les efforts du Maroc se sont concentrés au début sur des investissements massifs dans les infrastructures de base, notamment les routes et l'accès à l'eau potable et à l'électricité, ajoutant que ces efforts visaient à assurer des conditions de vie décentes aux populations des provinces du Sud, à améliorer leur mobilité et à favoriser l'intégration économique et sociale de ces régions dans le tissu national.

"Au cours des dix dernières années, cette dynamique a été davantage renforcée grâce à la mise en œuvre de projets structurants dans le cadre du nouveau modèle de développement pour les provinces du Sud, lancé par Sa Majesté le Roi Mohammed VI en 2015", a-t-elle noté, précisant que ce modèle, visant à transformer ces provinces en pôles dynamiques d’investissements nationaux et internationaux, tout en réduisant les inégalités régionales, contribue également à faire du Sahara marocain une nouvelle plateforme de sécurité, de stabilité et de co-développement dans les régions atlantique, sahélienne et méditerranéenne.

Evoquant les dividendes de ces investissements structurants, l’élue du Sahara marocain a notamment relevé une nette amélioration de la croissance économique dans les provinces du Sud et de la qualité de vie des habitants. Plusieurs indicateurs socio-économiques, notamment le PIB, sont plus élevés au Sahara marocain par rapport aux autres régions du Royaume, a-t-elle indiqué, ajoutant que le taux de croissance dans ces provinces est de 50% supérieur à la moyenne nationale, avec 10,9% pour Laâyoune-Sakia Al Hamra et 10,5% pour Dakhla-Oued Ed-Dahab.

Dans le cadre de ce modèle de développement, l’intervenante a également cité la voie express Tiznit-Dakhla et le nouveau port de Dakhla Atlantique qui est en cours de construction afin d'améliorer les infrastructures du Sahara marocain.

Elle a, en outre, indiqué que ce port, qui est relié à l'Europe au Nord et à l'Afrique de l'Ouest au Sud, permettrait de créer plus de 2.500 emplois directs et indirects et devrait générer une croissance socioéconomique accrue, grâce notamment à un trafic annuel prévu de 35 millions de tonnes, à l'implantation d'entreprises internationales et à des investissements massifs. Les travaux de ce nouveau port devraient être achevés d'ici 2028.

Mme Ghalla Bahiya a de même cité la construction prochaine d’une zone industrielle d’une superficie de 2.650 hectares, aux côtés du port, le transformant en un complexe portuaire qui comprendra notamment une zone de compétitivité pour les produits de la mer, un pôle de services partagés et une zone de façade qui renforcera les liens économiques et commerciaux déjà forts entre le Maroc et le reste du continent africain, notamment les régions d’Afrique de l’Ouest et du Sahel.

Dans la même veine, elle a expliqué que le nouveau modèle de développement a été mis en place pour renforcer l'accès aux services sociaux de base tels que l'éducation et les infrastructures de santé, en plaçant l'humain au cœur des politiques publiques, en privilégiant l'autonomisation des jeunes, la promotion de l'égalité des chances et le développement des ressources humaines locales. Il reflète ainsi, selon elle, une approche inclusive et durable, respectueuse des spécificités culturelles et sociales de la région.

Dans ce cadre, plusieurs institutions sont développées pour renforcer les capacités locales, citant à ce propos des projets comme le futur Centre hospitalier de Dakhla, un projet ambitieux visant à transformer les infrastructures sanitaires de la région, tout en renforçant le rayonnement de la ville sur le continent africain, a-t-elle rappelé.

Elle a aussi cité l'Académie africaine des sciences de la santé, dont l'objectif est de promouvoir la recherche, le partage des connaissances et les synergies avec les partenaires du continent.

Sur le plan culturel, l’intervenante a fait observer que le Maroc a lancé une série d'initiatives pour préserver, intégrer et promouvoir la culture hassanie, en droite ligne de la Constitution, précisant que de nombreuses bibliothèques publiques ont été ouvertes et  plusieurs festivals culturels et musicaux sont organisés dans différentes villes du Sahara marocain comme Dakhla, Laâyoune et Tan-Tan.

L’élue de la région de Dakhla-Oued Ed-Dahab a, par la même occasion, relevé qu’en plus de ces efforts, le Maroc, sous le leadership de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, a lancé des initiatives visionnaires qui visent à faire de la région du Sahara marocain un pôle de stabilité, de sécurité et de co-développement au service de l’Afrique. Elle a, dans ce cadre, cité le projet de Gazoduc Maroc-Nigeria, l’initiative Afrique Atlantique et l'initiative visant à promouvoir l'accès à l'Atlantique des pays du Sahel.

Dans ce contexte, l'intervenante a rappelé le discours Royal à l’occasion du 48ème anniversaire de la Marche Verte, dans lequel Sa Majesté le Roi Mohammed VI a souligné une vision géopolitique ambitieuse pour le Maroc, axée sur la transformation de la façade atlantique, à travers des services et des infrastructures dédiés au développement human et économique.

S’agissant des conditions des femmes au Sahara marocain, Mme Bahiya a indiqué que les femmes s’acquittent d’un rôle de premier plan dans la société où elles jouissent d'un taux de participation politique élevé à l’instar des autres régions du Royaume.

Dans les provinces du Sud, les femmes disposent de mandats électifs aux niveaux local, provincial et national et participent à la gestion des affaires locales à travers les conseils régionaux et locaux élus dans le cadre de la régionalisation avancée, a-t-elle fait valoir, évoquant les projets qui ont amélioré les conditions de vie des groupes vulnérables et créé des activités génératrices de revenus dans la région.

Et de poursuivre que les femmes au Sahara marocain sont présentes au Parlement, dans les conseils régionaux et les conseils municipaux et jouissent des mêmes droits et libertés que leurs concitoyens dans les autres régions du Royaume.

L’intervenante a, par ailleurs, déploré les "conditions de désespoir" dans lesquelles vivent les femmes séquestrées dans les camps de Tindouf dans le Sud-Ouest de l’Algérie, où elles sont assujetties à diverses formes d’abus et de torture y compris le viol. “Ces violations sont perpétrées en toute impunité, le pays hôte continuant de refuser au HCR d'exercer son mandat humanitaire de protection de la population des camps de Tindouf, y compris les femmes et les enfants, qui exige impérativement leur recensement”, a-t-elle souligné. “Le statu quo a un coût évident pour nos frères et sœurs des camps de Tindouf et crée une incertitude sur leur avenir", a-t-elle ajouté.

Elle a, dans ce cadre, condamné le rôle du groupe séparatiste du “polisario” et du pays hôte, l’Algérie, dans les violations graves et systématiques des droits de l'Homme dans ces camps, comme en témoignent les différents rapports du Haut-Commissariat aux droits de l'Homme (HCDH).

Mme Bahiya s’est également élevée contre les conditions de vie précaires dans lesquelles vivent les séquestrés de ces camps en raison du détournement de l'aide humanitaire par le “polisario” comme l'ont confirmé le Programme alimentaire mondial (PAM) et l'Office anti-fraude de l’Union européenne (OLAF).

Par la même occasion, l’intervenante a affirmé que l’initiative d’autonomie, présentée par le Royaume en 2007, demeure la seule solution réaliste et tournée vers l’avenir au différend régional autour du Sahara marocain, notant que cette initiative repose sur deux piliers: la mise en place d'institutions locales et représentatives permettant à la population locale de jouir de ses droits politiques, sociaux et culturels, et la préservation de la souveraineté historique du Maroc sur cette région, conformément au droit international.

Et de conclure que la mise en œuvre du plan marocain d’autonomie permettra d’accélérer davantage le développement socioéconomique et garantira une paix et une stabilité durables dans la région.


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