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Gérard Depardieu a été pendant plus de 50 ans un monstre sacré du cinéma français, connu dans le monde entier, avant de sombrer dans l'opprobre, rattrapé par ses outrances et des accusations d'agressions et de viols.
Fort de plus de 200 films, Depardieu est l'un des acteurs français les plus connus au monde qui a interprété les grands personnages de la littérature nationale, de Cyrano à Jean Valjean des "Misérables".
A l'écran comme en dehors, son tempérament fort en gueule, volontiers outrancier, lui a longtemps attiré la sympathie du public et de la profession, dont une partie ne commencera à lui tourner le dos qu'à 70 ans passés.
La diffusion fin 2023 d'images tournées cinq ans plus tôt en Corée du Nord, où il multiplie les déclarations obscènes accélère sa chute. En revanche, le président Emmanuel Macron continue de voir en lui un "immense acteur" qui "rend fière la France".
Né le 27 décembre 1948 à Châteauroux, dans le centre de la France, Gérard Depardieu connaît une adolescence perturbée, marquée par la délinquance, avant de découvrir le théâtre à Paris. Il débute au cinéma en 1965, puis au théâtre et à la télévision. En 1974, il crève l'écran dans "Les valseuses" de Bertrand Blier.
D'autres rôles marquants suivent: "1900" de Bernardo Bertolucci (1975), "Le dernier métro" (1980) de François Truffaut, qui lui vaut un César en 1981, ou les comédies à succès de Francis Veber, comme "La chèvre" (1981).
"Héros aux mille visages" selon la formule de l'hebdomadaire américain "Newsweek" en 1987, il s'illustre notamment dans "Tenue de soirée" (1985, Bertrand Blier), "Jean de Florette" (1986, Claude Berri), "Sous le soleil de Satan" (1987) ou "Cyrano de Bergerac" (Jean-Paul Rappeneau), qui lui vaut le prix d'interprétation à Cannes en 1990 et un nouveau César en 1991.
Au début des années 90, il devient "Dipardiou" quand il s'essaie au cinéma hollywoodien, avec "Green Card" (1990) ou "1492" (1992). A l'époque, d'anciennes déclarations ressurgissent dans l'hebdomadaire Time, où il semble reconnaître avoir commis des "viols" dans sa jeunesse. Il conteste la traduction, mais sa carrière à Hollywood est compromise.
La fin des années 1990 et les années 2000 le voit jouer dans des films à succès (la série des "Astérix", "Le placard", "36, quai des Orfèvres"...), sans qu'il retrouve son meilleur niveau.
Connu pour son goût de la bonne chère, propriétaire de vignobles, l'acteur s'illustre aussi par ses coups de gueule et ses comportements outranciers, voire violents, notamment envers les femmes.
Si ses excès ont longtemps été mis sur le compte d'un caractère entier, la justice a fini par rattraper cet amateur de saillies graveleuses et misogynes, pour des accusations de violences sexuelles.
L'année 2020 marque un tournant, avec sa mise en examen pour viols, suite à une plainte d'une comédienne alors âgée d'une vingtaine d'années, Charlotte Arnould, ce qu'il conteste.
Une autre plainte pour agression sexuelle a été déposée par l'actrice Hélène Darras et a été classée pour prescription.
Le clown Depardieu, qui avait uriné dans la cabine d'un vol en 2011, ne fait plus rire. Il est écarté de la promotion des films et met sa carrière en pause fin 2023.
Il tente une défense, assurant dans une lettre ouverte n'avoir "jamais au grand jamais abusé d'une femme" et n'être "ni un violeur ni un prédateur".
"J'ai été durant toute ma vie provoquant, débordant, parfois grossier (...) Si, pensant vivre intensément le présent, j'ai blessé, choqué qui que ce soit, je n'ai jamais pensé à faire de mal et je vous prie de m'excuser de m'être comporté comme un enfant qui veut amuser la galerie", y écrit-il.
Outre les poursuites judiciaires, Gérard Depardieu entretient un rapport ambivalent avec la France. Et aime afficher sa proximité avec des régimes autoritaires, de la Corée du Nord à l'Algérie d'Abdelaziz Bouteflika, en passant par Cuba.
Fin 2012, il avait défrayé la chronique en annonçant qu'il rendait son passeport pour protester contre l'imposition des plus riches, et, après avoir opté pour un exil fiscal en Belgique, acquérait la citoyenneté russe. Il ne tarissait pas d'éloges, avant l'invasion de l'Ukraine, envers Vladimir Poutine.
Si, pensant vivre intensément le présent, j'ai blessé, choqué qui que ce soit, je n'ai jamais pensé à faire de mal et je vous prie de m'excuser de m'être comporté comme un enfant qui veut amuser la galerieL'acteur sera jugé à partir de lundi pour agressions sexuelles sur deux femmes lors du tournage des "Volets Verts" en 2021.
Fort de plus de 200 films, Depardieu est l'un des acteurs français les plus connus au monde qui a interprété les grands personnages de la littérature nationale, de Cyrano à Jean Valjean des "Misérables".
A l'écran comme en dehors, son tempérament fort en gueule, volontiers outrancier, lui a longtemps attiré la sympathie du public et de la profession, dont une partie ne commencera à lui tourner le dos qu'à 70 ans passés.
La diffusion fin 2023 d'images tournées cinq ans plus tôt en Corée du Nord, où il multiplie les déclarations obscènes accélère sa chute. En revanche, le président Emmanuel Macron continue de voir en lui un "immense acteur" qui "rend fière la France".
Né le 27 décembre 1948 à Châteauroux, dans le centre de la France, Gérard Depardieu connaît une adolescence perturbée, marquée par la délinquance, avant de découvrir le théâtre à Paris. Il débute au cinéma en 1965, puis au théâtre et à la télévision. En 1974, il crève l'écran dans "Les valseuses" de Bertrand Blier.
D'autres rôles marquants suivent: "1900" de Bernardo Bertolucci (1975), "Le dernier métro" (1980) de François Truffaut, qui lui vaut un César en 1981, ou les comédies à succès de Francis Veber, comme "La chèvre" (1981).
"Héros aux mille visages" selon la formule de l'hebdomadaire américain "Newsweek" en 1987, il s'illustre notamment dans "Tenue de soirée" (1985, Bertrand Blier), "Jean de Florette" (1986, Claude Berri), "Sous le soleil de Satan" (1987) ou "Cyrano de Bergerac" (Jean-Paul Rappeneau), qui lui vaut le prix d'interprétation à Cannes en 1990 et un nouveau César en 1991.
Au début des années 90, il devient "Dipardiou" quand il s'essaie au cinéma hollywoodien, avec "Green Card" (1990) ou "1492" (1992). A l'époque, d'anciennes déclarations ressurgissent dans l'hebdomadaire Time, où il semble reconnaître avoir commis des "viols" dans sa jeunesse. Il conteste la traduction, mais sa carrière à Hollywood est compromise.
La fin des années 1990 et les années 2000 le voit jouer dans des films à succès (la série des "Astérix", "Le placard", "36, quai des Orfèvres"...), sans qu'il retrouve son meilleur niveau.
Connu pour son goût de la bonne chère, propriétaire de vignobles, l'acteur s'illustre aussi par ses coups de gueule et ses comportements outranciers, voire violents, notamment envers les femmes.
Si ses excès ont longtemps été mis sur le compte d'un caractère entier, la justice a fini par rattraper cet amateur de saillies graveleuses et misogynes, pour des accusations de violences sexuelles.
L'année 2020 marque un tournant, avec sa mise en examen pour viols, suite à une plainte d'une comédienne alors âgée d'une vingtaine d'années, Charlotte Arnould, ce qu'il conteste.
Une autre plainte pour agression sexuelle a été déposée par l'actrice Hélène Darras et a été classée pour prescription.
Le clown Depardieu, qui avait uriné dans la cabine d'un vol en 2011, ne fait plus rire. Il est écarté de la promotion des films et met sa carrière en pause fin 2023.
Il tente une défense, assurant dans une lettre ouverte n'avoir "jamais au grand jamais abusé d'une femme" et n'être "ni un violeur ni un prédateur".
"J'ai été durant toute ma vie provoquant, débordant, parfois grossier (...) Si, pensant vivre intensément le présent, j'ai blessé, choqué qui que ce soit, je n'ai jamais pensé à faire de mal et je vous prie de m'excuser de m'être comporté comme un enfant qui veut amuser la galerie", y écrit-il.
Outre les poursuites judiciaires, Gérard Depardieu entretient un rapport ambivalent avec la France. Et aime afficher sa proximité avec des régimes autoritaires, de la Corée du Nord à l'Algérie d'Abdelaziz Bouteflika, en passant par Cuba.
Fin 2012, il avait défrayé la chronique en annonçant qu'il rendait son passeport pour protester contre l'imposition des plus riches, et, après avoir opté pour un exil fiscal en Belgique, acquérait la citoyenneté russe. Il ne tarissait pas d'éloges, avant l'invasion de l'Ukraine, envers Vladimir Poutine.