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Cette décision a été annoncée par Jibril Rajoub, un responsable du Fatah, à l'issue d'une réunion de trois heures à Ramallah entre les dirigeants de l'OLP et du Fatah. Elle était attendue depuis que Mahmoud Abbas s'était dit intéressé par l'ouverture de telles négociations.
Le secrétaire général de l'OLP, Yasser Abed Rabbo, a affirmé avoir reçu de la part de Washington "des assurances concernant les activités de colonisation et la nécessité de les arrêter". Les Etats-Unis ont également exprimé leur détermination à réagir "en cas de provocation qui influencerait le cours des négociations", a-t-il indiqué.
L'émissaire américain George Mitchell va désormais pouvoir faire la navette entre les dirigeants israéliens et palestiniens, pendant une durée maximale de quatre mois, pour essayer notamment de réduire les grandes divergences de vue entre les deux camps concernant la création d'un Etat palestinien.
M. Mitchell a déjà rencontré le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou deux fois cette semaine, ainsi que le Président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas avec qui il devait à nouveau s'entretenir avec M. Abbas samedi soir et dimanche matin. Selon le négociateur palestinien Saeb Erekat, les discussions porteront sur les frontières d'un Etat palestinien ainsi que sur des questions de sécurité.
Quant au Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, il a salué samedi dans un communiqué la reprise des pourparlers, en soulignant qu'ils devaient mener rapidement à des négociations directes.
Le ministre israélien de la Défense, Ehoud Barak, a pour sa part estimé que si les deux parties étaient disposées à prendre des décisions courageuses, "il sera possible d'arriver à des négociations directes et de parvenir à un accord".
Ehoud Barak représente l'aile la plus pragmatique du gouvernement israélien, alors que les ultranationalistes de la coalition gouvernementale devraient vraisemblablement tenter de torpiller toute avancée des négociations.
Mahmoud Abbas refuse de mener des négociations directes avec l'Etat hébreu tant que ce dernier ne gèle pas la colonisation juive en Cisjordanie et à Jérusalem-Est. Israël n'a jusqu'ici consenti qu'un ralentissement de la colonisation en Cisjordanie, et avait annoncé en mars, pendant la visite du vice-Président américain Joe Biden, la construction de 1.600 nouveaux logements à Jérusalem-Est, au grand mécontentement de Washington et des Palestiniens.
Le Hamas, qui a pris le contrôle de la Bande de Gaza en juin 2007, a dénoncé la décision de l'OLP. L'organisation a "poignardé notre peuple dans le dos", a-t-il lancé dans un communiqué, estimant que les négociations seraient vaines et serviraient de couverture à Israël de poursuivre la colonisation.
Le Hamas avait affirmé par le passé qu'il accepterait tout accord de paix négocié par Mahmoud Abbas à condition qu'il soit soumis à un référendum, mais on ignore si cette position est toujours valable.
De son côté, le Président syrien, Bachar el-Assad, répondant à une nouvelle offre de médiation de la Turquie, a jugé samedi que ce n'était pas le moment pour Damas de reprendre les négociations de paix avec l'Etat sioniste. "Israël n'a pas l'air prêt pour la paix", a-t-il dit lors d'une conférence de presse aux côtés de son homologue turc Abdullah Gül à Ankara.