
Cela a provoqué une vague de violences sans précédent depuis trois ans puisque 100 roquettes et obus se sont, en représailles, entre vendredi et samedi, abattus sur Israël faisant des blessés parmi des ouvriers agricoles (des Thaïlandais). Il faut dire à travers ces faits, «un tir groupé et uni» puisqu’il est l’œuvre des Comités de résistance populaire, des Brigades des martyrs d’Al-Aqsa d’Al Fatah du président Mahmoud Abbas, et des Brigades Al-Qods du Jihad islamique qui l’ont unanimement revendiqué.
Ce sont des tirs ciblés à l’encontre d’activistes du Hamas opérés par l’aviation israélienne et qui d’ailleurs ont éliminé le chef (secrétaire général) des Comités de résistance populaire (CRP), Zouheir al-Qaïssi et l’un de ses conseillers, un cadre des CRP, Mahmoud Hanani, qui ont déclenché cette escalade de la violence.Samedi, ce sont trois Palestiniens qui ont été victimes de deux nouvelles frappes aériennes israéliennes au sud de la Bande de Gaza, selon des sources médicales locales. Dix membres des Brigades Al-Qods, la branche armée du Jihad islamique, ont aussi été abattus par les frappes aériennes, selon cette organisation radicale.
Bien plus, l’armée d’Israël de par sa stratégie à utiliser des moyens aériens offensifs et destructeurs n’a pas hésité, pour reprendre l’expression, à «tirer sur l’ambulance» en s’acharnant sur une population déjà éprouvée par son sort. En effet, samedi, les militaires israéliens ne se sont pas empêchés de tirer sur la foule pendant les obsèques des martyrs tombés la veille, faisant ainsi quatre blessés dans un cimetière à l’est de Gaza près de la frontière avec l’Etat hébreu. Au Sud à Rafah, ce sont des milliers de Palestiniens qui ont bravé les obus israéliens pour assister aux funérailles de leurs martyrs en criant vengeance.
Benjamin Netanyahu et son ministre de la Défense Ehud Barak n’en ont pas démordu, déclarant que leur armée continuera à "frapper" ceux qui s'attaquent à eux. Pour se justifier, les autorités israéliennes ont avancé que les CRP préparaient une attaque terroriste via le Sinaï (Egypte), concrétisant du coup leur procès d’intention, en anticipant leur habituelle folie meurtrière.
Pour sa part, le président américain, Barak Obama, a avancé que ces violences pourraient durer quelques jours encore. Il ouvrait ainsi la voie à l’arbitraire en permettant à l’armée israélienne de poursuivre ses forfaits. Cela se comprend. A quelques mois des présidentielles, séduire l’électorat juif n’est pas négligeable.
Les ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe, réunis au Caire ont dénoncé fermement, ces massacres et les violations des droits du peuple palestinien. Ces violences ont été condamnées par l'ONU et l'Union européenne qui ont appelé à un retour au calme.