Gabriel Yared: Quand les images ne sont plus là, la musique reste


Libé
Vendredi 18 Novembre 2022

Quand les images ne sont plus là, la musique reste", a fait remarquer le compositeur franco-libanais, Gabriel Yared, à l'occasion d'une rencontre, organisée mercredi au somptueux Palais des congrès de la cité ocre, dans le cadre du programme "In Conversation with…". 

Invité à interagir lors de cette conversation, l’un des rendez-vous les plus attendus de la 19è édition du Festival international du film de Marrakech, placée sous le Haut Patronage de S.M le Roi Mohammed VI, Gabriel Yared a partagé avec son public son expérience en tant que compositeur de musique de films, évoquant son amour pour la musique, notamment le jazz, depuis son plus jeune âge.

L’artiste franco-libanais a mis l’accent sur l’importance de la musique dans une œuvre cinématographique puisqu’en sortant du cinéma, le public garde toujours à l'esprit le thème du film dont l’effet n’est pas négligeable. "Je suis né pour la musique", a-t-il dit, avant d’évoquer son enfance au Liban et son désir de se consacrer à la musique au lieu de réaliser le souhait de ses parents en suivant des études de droit.

Le compositeur a mis l’accent sur la nécessité d’accompagner tout le processus et ne pas attendre les images du film pour composer sa musique. "Il est important que la musique naisse avant, pendant et après l’image", a, ainsi, soutenu M. Yared qui a fait ses premiers pas dans la musique de films avec le cinéaste franco-suisse Jean-Luc Godard. "Les disciplines musicales sont très importantes", a-t-il, par ailleurs, fait remarquer, ajoutant que les harmonies musicales permettent de développer la personnalité de la personne et de renforcer sa confiance en elle.

Cette séance a particulièrement été marquée par une performance exceptionnelle au piano, l’occasion pour M. Yared de jouer ses musiques les plus connues et ce, avec la projection de quelques scènes de films dont il a composé le thème, notamment "Camille Claudel" et "37.2 le matin".

Né à Beyrouth, Gabriel Yared abandonne ses études de droit pour suivre, en auditeur libre, les cours d’Henri Dutilleux et Maurice Ohana à l’Ecole normale de musique de Paris. Par la suite, il séjourne à Rio pendant un an et demi, collaborant notamment avec Ivan Lins, ambassadeur de la bossa moderne. A son retour à Paris, en 1973, il est happé par le monde de la musique et, plus tard, compose la bande originale de Sauve qui peut (la vie) de Jean-Luc Godard.

En l’espace de quelques années, Gabriel Yared multiplie les collaborations avec des réalisateurs de renom, parmi lesquels : Robert Altman, Costa-Gavras, Jean-Jacques Annaud – avec L’Amant pour lequel il remporte un César. Depuis plusieurs années, il travaille auprès d’une nouvelle génération d’auteurs comme Xavier Dolan, Florian Henckel von Donnersmarck, Angelina Jolie et Maïwenn


Bouillon de culture

Daniel Pennac
 
L'écrivain français Daniel Pennac va mettre un point final à la série à succès des Malaussène, en publiant le dernier roman de la saga, ont annoncé mercredi les éditions Gallimard. "Terminus Malaussène" doit paraître le 5 janvier, selon le programme de rentrée de cet éditeur.

"La série des Malaussène forme une fresque unique, qui a fédéré en France et dans divers pays une immense communauté de lecteurs enthousiastes, autour des aventures tendres et déjantées de l'incontrôlable tribu", a rappelé Gallimard.

Ces romans ont été traduits dans plus d'une vingtaine de langues et vendus à plus de cinq millions d'exemplaires dans le monde. "Daniel Pennac a choisi d'offrir à ses lecteurs un final en forme d'apocalypse hilarante, qui restera dans les mémoires", a ajouté Gallimard.

La série compte à ce jour sept romans. Après "Au bonheur des ogres" en 1985, cinq épisodes avaient suivi jusqu'en 1999. Puis un sixième en 2017, "Le Cas Malaussène, tome 1: Ils m'ont menti". En 2020, Daniel Pennac annonçait un tome 2. Gallimard a simplifié le titre de ce dernier volume, dont le protagoniste est Georges Lapietà, homme d'affaires véreux déjà à l'oeuvre dans le précédent épisode. La saga est partie d'un personnage assez banal, un bouc émissaire moderne, Benjamin Malaussène, employé d'un grand magasin qui reçoit les plaintes des clients.

Daniel Pennac lui a inventé une mère éternellement enceinte, six frères et soeurs de pères différents, et une galerie de personnages tous plus excentriques les uns que les autres qui évoluent dans les quartiers populaires de Paris. Le tout sur fond d'intrigues policières loufoques, qui moquent les codes du polar.


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