Dimanche, vers 3H00 du matin (samedi à 22H30 GMT), un soldat américain est sorti de sa base et a commencé à tirer sur des civils. «Dix à seize personnes sont mortes ou ont été blessées», a indiqué à l’AFP Ahmad Jawed Faysal, un porte-parole du gouverneur de la province de Kandahar.
«Ce que nous savons, c’est qu’il y a eu des victimes dans deux villages, Alokozai et Garrambai», dans le district de Panjwayi de la province de Kandahar, a-t-il poursuivi. Le précédent bilan faisait état de trois morts. «Il y en a plus que ça», a assuré M. Faysal. Une délégation, composée de membres de «la police, du gouvernement local et de l’Isaf», la force armée de l’Otan, est en route et devait rendre ses premières conclusions dimanche après-midi, a-t-il poursuivi. L’Isaf, contacté à plusieurs reprises, s’est refusé à communiquer tout bilan provisoire. «Un soldat est sorti de sa base et il s’est mis à tirer. Il est rentré dans son bureau et a été placé en détention», a indiqué un responsable occidental. «Un militaire américain a été placé en détention dimanche en connexion avec un incident qui a provoqué des victimes civiles», a reconnu l’Isaf dans ce communiqué, qui a indiqué «regretter profondément l’incident».
La province de Kandahar est un bastion des talibans, chassés en 2001 d’un pouvoir qu’ils occupaient depuis 1996 par une coalition internationale menée par les Etats-Unis, et qui combattent depuis le gouvernement afghan et ses alliés de l’Otan. De nombreux «tirs amis» de soldats afghans sur leurs collègues occidentaux ont récemment plombé la confiance entre les forces pro-gouvernementales et les troupes étrangères qui les forment.