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Cette promesse de campagne de François Hollande était, selon la ministre, sur le point d’être réalisée. Les ministères de l’Intérieur, du Travail et de l’Enseignement supérieur travaillaient conjointement sur une nouvelle circulaire pour la finaliser dans les plus brefs délais.
Signée en janvier 2011 par Claude Guéant, Xavier Bertrand et Laurent Wauquiez, respectivement ministres de l’Intérieur, du Travail, de l’Emploi et de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche du précédent gouvernement, elle avait été complétée en mai de la même année et malgré le tollé suscité, elle avait été cependant adoptée. Ce texte limitant l'emploi des étudiants étrangers en France et considéré alors comme électoraliste, avait fermé la porte de l’embauche à des milliers de diplômés.
Depuis la signature de l’ébauche de cette circulaire en janvier 2011, seuls 5.600 diplômés étrangers ont pu obtenir une autorisation de travail en France sur les 300.000 étudiants étrangers qu’accueille chaque année la France. En 2010, ils étaient quelque 280.000 alors que la progression annuelle se situe entre 2 et 4%.
L’Hexagone est la troisième destination mondiale à ce propos et la première dont l’enseignement n’est pas anglophone. Les étudiants étrangers qui y poursuivent leurs études, viennent pour la plupart du Maghreb et de l’Afrique subsaharienne. Le Maroc arrive en tête, suivi de l’Algérie, de la Tunisie, du Cameroun et du Sénégal. A l’Université, ils représentent quelque 15,5% de la population estudiantine, toutes proportions confondues (licences, formation d’ingénieurs, masters, classes prépa, etc.).
Cette circulaire, pour le moins électoraliste, avait eu des impacts négatifs et des dommages collatéraux préjudiciables pour le monde du travail puisque touchant aussi les entreprises d’embauche qui se voyaient privées d’une élite. En plus de porter atteinte à l’image du pays des droits de l’Homme, elle avait été décriée dès sa conception pour ses préjugés et ses a priori. L’UMP en difficulté en courtisait l’électorat de Marine Le Pen et l’extrême droite. On en souriait même quand Claude Guéant, sournoisement, affirmait que « la circulaire n’était qu’un simple rappel de la loi existante ».
« On est bien peu de chose et mon amie la rose me l’a dit… »