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Le leader de «Force républicaine» a provoqué un tollé à gauche et l’embarras à l’UMP en conseillant dimanche dernier de voter «pour le moins sectaire» en cas de duel PS-FN au second tour des élections municipales de 2014.
En dépit des critiques, il a réitéré ses propos vendredi lors d’un déplacement dans les Alpes-Maritimes au cours duquel il a déclaré ne plus «vouloir entendre parler» de «ni-ni», faisant référence à la ligne officielle de l’UMP (ni vote républicain ni vote FN en cas de second tour), tout en assurant qu’aucune alliance n’était possible avec la formation d’extrême-droite.
«Alerte rouge. Le vote FN est une ligne de fracture pour l’UMP. C’est notre pacte fondateur qui est en cause», a réagi l’ancien Premier ministre de Jacques Chirac, Jean-Pierre Raffarin, sur son compte Twitter.
Au centre, le député UDI Hervé Morin a évoqué un «vrai séisme pour la politique française».
«La majorité, il va la construire avec qui ? Avec le Front national», a-t-il dit lors de l’université de rentrée de l’UDI à Poitiers. «Avec un tel discours, la droite va être dans l’opposition pendant 20 ans».
À gauche, le ministre de l’Intérieur Manuel Valls a appelé l’ex-Premier ministre à se «ressaisir».
«Nous devons toujours nous rassembler autour des valeurs de la République, les mots que François Fillon a prononcés, l’ambiguïté qu’il entretient quant à la relation avec le Front national, cette ambiguïté est insupportable», a-t-il dit à la presse.
Le président du groupe écologiste au Sénat, Jean-Vincent Placé, s’est quant à lui insurgé contre des déclarations «scandaleuses».
«C’est tout simplement indigne et infamant», a-t-il dit sur BFM TV. «C’est le problème des personnes dont on dit qu’elles sont irrésolues et mollassonnes, elles écoutent souvent des mauvais conseillers.»
Rare voix discordante, celle du vice-président de l’UMP, Thierry Mariani qui «constate avec satisfaction» que François Fillon a évolué depuis ses «critiques à peine voilées sur la dernière campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy».
«La vérité est que nous avons de plus en plus de difficultés à expliquer qu’il y a une frontière infranchissable entre l’UMP et le FN, et donc pas d’alliance possible», souligne l’ancien ministre UMP dans les colonnes du Journal du Dimanche.