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Alors que 200 cortèges étaient annoncés, l’intersyndicale (CGT, CFDT, CFTC, FSU Solidaires, Unsa) entend mobiliser bien davantage que le 27 mai dernier (395.000 personnes selon la police, un million selon les organisateurs).
Les grèves devraient avoir plus d’ampleur que le mois dernier. La SNCF annonçait ainsi de fortes perturbations à partir de mercredi soir, jusqu’à aujourd’hui.
Force ouvrière, qui a organisé le 15 juin sa propre mobilisation contre la réforme, n’a pas formellement appelé à y participer mais a accepté que des militants se joignent localement aux cortèges.
Son secrétaire général, Jean-Claude Mailly, a fait un pas vers un retour dans l’intersyndicale en annonçant que son organisation participerait de nouveau à la réunion du 29 juin en vue d’élaborer une unité d’action à la rentrée.
Le numéro un de la CGT, Bernard Thibault, a appelé les Français, dans une déclaration, à être «beaucoup plus d’un million» dans la rue pour que «le chef de l’Etat perçoive qu’ils ne sont pas d’accord» avec la réforme des retraites.
Le leader de la CFDT, François Chérèque (CFDT), a parié sur Europe 1 sur «une très grosse manifestation» contre la réforme des retraites «la plus violente en Europe».
Le projet de réforme du gouvernement vise à rétablir l’équilibre financier des régimes de retraites en 2018, en particulier à travers le relèvement progressif de 60 à 62 ans en 2018 de l’âge légal de départ à la retraite.
Mais pour la quasi-totalité des syndicats, qui feront le bilan de la journée de jeudi le 29 juin, le projet du gouvernement est «inacceptable» et «injuste».
La plupart des sondages montrent qu’une large majorité de Français sont hostiles à la réforme, en particulier le report de l’âge légal de départ à la retraite de 60 à 62 ans. Et selon BVA, deux Français sur trois soutiennent la grève.
En revanche, selon une enquête Ifop pour Le Figaro, diffusée mardi, si 67% des Français jugent que le gouvernement n’est «pas juste dans ses choix» sur la réforme, 58% estiment «acceptable» le recul de deux ans de l’âge légal.
Bernard Thibault a dénoncé dans un communiqué la présentation de ce sondage, y voyant une «tentative de manipulation de l’opinion.»
Nicolas Sarkozy a affirmé mardi qu’il serait «très attentif au fait qu’on maintienne le dialogue» avec les syndicats et «dans les semaines qui viennent» aux discussions concernant sur la pénibilité, les carrières longues et les poly-pensionnés.
Le chef de l’Etat a ouvert la voie à de possibles «évolutions» sur cet aspect de la réforme d’ici l’examen au Parlement en septembre.