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A cette occasion, les intervenants ont exploré les différents ponts qui existent entre l'aspect culturel et la santé, tout en s'appuyant sur une partie du riche patrimoine de la culture gnaoua. C'est dire que ce conclave, qui a bénéficié de l'appui de la Société française de musicothérapie (SFM), a servi de plateforme pour les participants en vue de partager leur savoir, leur savoir-faire, ainsi que leur vision de la notion du soin, de la musique et du patrimoine culturel, chacun avec un parcours pour créer ou recréer le lien entre culture et soin.
Intervenant à cette occasion, Mme Elodie Graff, musicothérapeute de MTSF, a relevé que l'idée de cette conférence a été de croiser les regards sur le rôle thérapeutique de l'univers sonore et musical, et les empreintes culturelles, psychoaffectives et physiologiques. "Il est en effet important de croiser les regards pour se rappeler, pour créer du lien, pour reconnaître et redéfinir le sens du soin par le sonore, la musique et les applications thérapeutiques", a-t-elle estimé. Tout en insistant sur le fait que le rapport au sonore était à la base du développement humain, Mme Graff a mis l'accent sur un certain nombre de paramètres sur lesquels s'appuie la musicothérapie, comme l'histoire du sujet, son patrimoine culturel et le point de vue du monde médical et scientifique. Et de poursuivre que "dans les différentes conditions d'exercice, aussi éloignées qu’elles puissent paraître, nous avons vu que les rituels pour les uns peuvent définir un cadre pour d’autres, et que c’est d’une importance capitale pour établir ce lien, entre le maître et le patient ou alliance thérapeutique entre musicothérapeute et patient".Elle a tenu à indiquer que la musique, qu’elle soit Gnaoua ou autre, fait partie d’un rituel pour les uns et est un média thérapeutique pour les autres, utile au musicothérapeute ou maalem, pour guider le patient vers un mieux-être, l’apaisement des angoisses et le déblocage émotionnel, entre autres, afin de rompre avec l’isolement. Selon elle, l’approche des soins a, certes, beaucoup évolué dans la société moderne, mais peut, cependant, être confrontée à certaines limites lorsqu’il s’agit de traiter les méandres de l’âme et de ses troubles, dont l’interprétation varie de façon conséquente d’une ethnie à l’autre, d’un peuple à l’autre ou d’une culture à l’autre.