Figure de la littérature populaire espagnole :Décès de l'écrivain Corin Tellado


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Lundi 13 Avril 2009

Figure de la littérature populaire espagnole :Décès de l'écrivain Corin Tellado
La romancière espagnole Corin Tellado, auteur de romans à l'eau de rose qui se sont vendus à des centaines de millions d'exemplaires, est morte samedi 11 à Gijon, dans le nord de l'Espagne, à près de 82 ans.
De son vrai nom Maria del Socorro Tellado Lopez, Corin Tellado est, selon la radio nationale, l'écrivain espagnol le plus lu après Miguel de Cervantes.
Selon son site internet, elle a publié environ 4.000 ouvrages et vendu 400 millions de livres dans le monde au long d'une carrière littéraire de près de 56 ans, ce qui lui a valu d'être inscrite au livre Guiness des records.
Elle s'était fait une spécialité des romans d'amour et l'écrivain hispano-péruvien Mario Vargas Llosa avait dit que "la vaste production de Corin Tellado restera comme la marque d'un phénomène socio-culturel", selon le site de Mme Tellado.
Ses romans mettaient en scène des femmes ordinaires, absolument pas sublimées, à l'opposé des tendances de la littérature de ce genre. Son style, qualifié de raffiné, devait beaucoup, avoua-t-elle, à l'oppression franquiste, où elle dut se montrer particulièrement vigilante, afin d'échapper à une censure impitoyable.
Une partie de son œuvre a été portée à l'écran pour la télévision. Corin Tellado a écrit son premier roman, "Un pari audacieux" à 18 ans. "C'était une histoire de marins. Tous dans ma famille étaient marins (...). Je l'ai écrit simplement comme je l'ai imaginé. Depuis j'en ai écrit un paquet", a déclaré l'auteur défunte dans un entretien non daté reproduit sur son site internet. "Je ne suis pas romantique, et je n'écris pas des romans romantiques. Je suis positive et sensible, et j'écris des romans de sentiments, ce qui n'est pas pareil", déclarait en 2003 l'auteur. Elle avait aussi connu la censure franquiste : "Parfois, ils me censuraient les quatre romans que j'écrivais dans le mois". Lorsqu'on lui demandait si elle se considérait féministe, elle répondait : "Non, je pense que les hommes ont leur place et les femmes la leur. A partir de là, tout le monde arrive où il le mérite". Fille d'une famille de cinq enfants (née le 25 avril 1927 dans les Asturies, nord), elle fut la seule à s'engager dans des études universitaires, de psychologie, qu'elle ne finit d'ailleurs jamais. Elle reçut la médaille du mérite et du travail en 2008 et fut mentionnée dans le Guiness des records pour une longévité dans le monde de l'édition qui aura duré 56 ans.
Ses funérailles seront célébrées à Gijon. Elle a été mariée et était mère de deux enfants.


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