
"La municipalité a approuvé un plan de construction de 942 logements à Gilo", un quartier de colonisation, a affirmé le conseiller Yossef Pepe Alalu. Cette décision survient après l'annonce dimanche de la construction de 1.187 logements en Cisjordanie et à Jérusalem-est par le gouvernement.
"C'est une décision terrible qui relève de la provocation envers les Palestiniens, les Américains et le monde entier qui s'opposent tous à la poursuite de la colonisation", a dénoncé M. Alalu, conseiller de l'opposition de gauche.
Selon un responsable de la "Paix maintenant", une ONG opposée à la colonisation, la décision de la municipalité comprend également la possibilité de construire 300 autres logements dans une phase ultérieure.
"Le gouvernement fait tout pour saboter les négociations avant même qu'elles débutent", a déploré Lior Amihai, le responsable de la "Paix Maintenant".
Gilo, situé dans la partie sud de Jérusalem, jouxte la localité palestinienne de Beit Jalah en Cisjordanie. Plus de 200.000 Israéliens vivent dans des quartiers de Jérusalem-est, annexée par Israël.
Les négociations israélo-palestiniennes doivent reprendre mercredi à Jérusalem, après la libération dans la nuit de mardi à mercredi d'un premier contingent de 26 prisonniers palestiniens.
L'annonce de nouvelles constructions dans les colonies juives avait été condamnée dimanche par les Palestiniens et jugée peu opportune par la communauté internationale.
Le secrétaire d’État américain John Kerry a appelé lundi soir les Palestiniens à "ne pas réagir négativement" et insisté sur l'importance de "retourner vite à la table" des négociations.
M. Kerry a rappelé que les États-Unis "considèrent comme illégitimes toutes les implantations" israéliennes en territoire palestinien. Il a également indiqué qu'il s'était entretenu lundi avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu pour lui réitérer cette position "de façon très claire".
Selon les médias israéliens, l'annonce de constructions dans les colonies juives à Cisjordanie et à Jérusalem-est a été décidée pour calmer l'aile dure de la coalition dirigée par M. Netanyahu, hostile à la libération de détenus palestiniens.