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Ainsi, une cérémonie de mariage a été organisée, mercredi soir à Dakar, pour présenter au Festival mondial des arts nègres (FESMAN-2010) le riche patrimoine marocain, faisant profiter la communauté marocaine dakaroise d’une ambiance de joie et de retrouvailles et offrant au public cosmopolite un aperçu de la richesse et la diversité de notre patrimoine culturel.
La délégation du ministère de la Culture a retenu le site «Place du souvenir», qui abrite le volet cinéma au Festival, pour conférer à ce lieu une ambiance haute en couleur avec cérémonie de henné, présentation de la mariée et l’incontournable tournée en «Amariya».
Lamaâlem Abdesslam Alikan, et sa troupe «Tyour Gnaoua» ont accompagné la cérémonie avec des rythmes gnaouis dont la magie opère sur le public qui ne se fait pas prier pour se joindre à la danse gnaouie et entrer dans une ambiance de transe.
La cérémonie, qui s’est déroulée en présence de l’ambassadeur du Maroc à Dakar, Taleb Barrada et de plusieurs membres du corps diplomatique arabe accrédité à Dakar, était aussi l’occasion de faire connaître le patrimoine vestimentaire marocain. Un défilé de mode a été dédié au caftan mis en valeur par de ravissants mannequins sénégalais et marocains.
Une styliste marocaine a tenu à montrer les dernières tendances de cet habit traditionnel qui a su s’adapter au temps, évoluer et épouser les tendances volatiles de la mode sans pour autant perdre de son authenticité.
Soie brodée au fil d’or, couleurs pastel froides ou tons chauds et éclatants, une coupe qui épouse avec grâce la silhouette, qu’elle soit élancée ou replète, le caftan marocain séduit sous d’autres cieux et éblouit par son élégance raffinée.
Qu’elles soient asiatiques, européennes, ou africaines, les passionnées de la mode apprécient les broderies, les superpositions d’étoffe de soie ou de satin aux couleurs vives et la beauté des lignes de la coupe qui valorise le charme féminin avec fluidité et noblesse.
La journée marocaine au Festival a également été marquée par un concert de Chrifa Kersit, qui s’est déroulé à l’Institut français de Dakar. La diva de la chanson amazighe, baptisée aussi «voix d’or de l’Atlas», a chanté et séduit par ses remarquables capacités vocaliques un public de connaisseurs qui était au rendez-vous chaque soir sur cette scène dédiée aux spectacles.
Côté cinéma, plusieurs longs métrages marocains ont été projetés en plein air sur la «Place du Souvenir». Le chef-d’œuvre «Amok» de Souheil Benbarka, «La Mosquée» de Daoud Oulad Syad, «Whatever Lola Want» de Nabil Ayouch ont livré aux amateurs du 7ème art le panorama d’un cinéma marocain dynamique et audacieux.
Volet théâtre, le Maroc a été représenté au théâtre Sorano de Dakar par la pièce «La dernière nuit». Une création de Latefa Ahrar avec un texte de Mohamed Said Aldanahani et scénographie de Sanaa Cheddal.
Les moments forts de la participation marocaine ont été marqués par le concert de Maâlem Abdesslam Alikan avec sa troupe «Tyour Gnaoua» sur la scène du «Monument de la renaissance» à Dakar. Une fusion de la musique gnaouie a également été interprétée avec brio par Maâlem Hamid El Qasri avec le groupe «Hassan Hakmoun». Un spectacle qui s’est achevé en beauté avec une apparition surprise de Cheb Khaled qui a accompagné en duo le Maâlem virtuose du «Ghanjou».
Dans ce Festival qui connaît la participation de centaines de musiciens, artistes et chanteurs venus des quatre coins du monde, le Maroc a bien joué sa partition et réussi à présenter, dans ce grand foisonnement de genres musicaux, un patrimoine musical et artistique authentique.
Venue de Guelmim, Bab Sahara, au Sud du Royaume, la troupe «Mnat Aichata» a galvanisé les mélomanes du Festival, séduisant un public cosmopolite qui a bien apprécié les rythmes et chants du Hassani et dansé sur les rythmes de la fameuse «Guedra» exécutée avec grâce par des danseuses.
Après un concert de la saoul, un autre de jazz, et une virée soufie exécutée par un groupe libyen, le groupe «Mnat Aichata» est monté sur scène, pour donner un spectacle inédit à un public ravi par la découverte des rythmes de ces «chanteurs du désert».
Deux simples tambours, des outils d’usage quotidien improvisés en instruments à percussion, un guembri (instrument à cordes), un sens inné du rythme, et des paroles puisées dans le riche répertoire de la poésie Hassani. Il n’en faut pas plus pour le groupe «Mnat Aichata» pour conquérir un public de diverses nationalités, créer de l’ambiance et faire opérer la magie de la musique qui transcende les difficultés linguistiques ou culturelles.
La multiplicité et la diversité de la culture marocaine ont confirmé, à Dakar, que les rythmes et les paroles poétiques ne connaissent pas de frontières.