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Lors de cette rencontre, organisée sous le thème "Les défis du cinéma marocain: de la production à la distribution" en marge de la 24ème édition du Festival du cinéma méditerranéen de Tétouan, les participants ont fait observer que ces dernières années, le cinéma marocain a réussi à donner le jour à plus de 20 films par an, une réalisation importante par rapport à la cadence de production dans de nombreux pays arabes.
Néanmoins, les participants à cette table ronde ont souligné que ces progrès sur le plan de la production ne vont pas de pair avec la qualité des œuvres cinématographiques, faisant valoir que le cinéma marocain n’a pas trouvé encore son chemin vers le spectateur, en raison des fermetures successives des salles de cinéma et de leur absence dans un certain nombre de villes marocaines.
Le distributeur Najib Benkiran a souligné que le Maroc dispose d’une politique cinématographique avancée au niveau de la production mais l’étape de la distribution n'accompagne pas les avancées technologiques pour parachever le cycle de l’industrie cinématographique au Maroc, de la production à la promotion.
Le cinéaste et critique Mohamed Chrif Tribak, a relevé pour sa part, que l’objectif de cette table ronde est de débattre des nombreuses problématiques dont souffre le cinéma marocain principalement la distribution, ajoutant que le film marocain n’existe qu’après sa rencontre avec le public, mais cette rencontre demeure difficile à cause de la fermeture des salles et le manque de promotion. Les participants à cette table ronde ont également souligné la nécessité d’investir dans la formation académique, toutes professions cinématographiques confondus, à travers la mise en place d’instituts de formation nationaux et régionaux, de programmes et de cursus spécialisés. Si la participation du secteur privé dans le domaine du cinéma est capitale, parallèlement à l’initiative du secteur public, l’implication de la société civile est plus que jamais nécessaire ont-ils ajouté, signalant qu'une politique devrait être menée, dans ce sens, pour soutenir et encourager les associations et les clubs œuvrant dans le secteur cinématographique au Maroc.
Les intervenants ont également noté que l’intervention de l’Etat pour promouvoir le secteur cinématographique ne justifie pas l’absence du secteur privé, rappelant qu'il ne peut y avoir d’industrie cinématographique sans les efforts conjugués du secteur public et du secteur privé.
Les participants ont mis l'accent sur l’importance de l’enseignement du cinéma qui requiert un programme et des objectifs clairs afin de réconcilier les Marocains avec le 7ème art et leur faire retrouver le chemin des salles de cinéma. Face à l’hégémonie des nouvelles technologies de communication et l’omniprésence des réseaux sociaux, le défi est très grand, ont-ils estimé.