Festival Théâtre et Cultures "L’Afrique en mouvement" : "Le Sacre du printemps" à Casablanca


Alain B.
Mercredi 13 Mai 2009

Festival Théâtre et Cultures "L’Afrique en mouvement" : "Le Sacre du printemps" à Casablanca
Le spectacle de danse « Le Sacre du printemps » du chorégraphe Heddy Maalem  avec Igor Stravinsky (musique) sera donné en représentation ce soir, au cinéma Rialto, à Casablanca.
Présenté par l’Institut français de Casablanca, ce spectacle s’inscrit dans le cadre du Festival « Théâtre et Culture » "L’Afrique en mouvement" qui s’achève ce week-end à Mohammedia.
 « Le Sacre du printemps » évoque l’Afrique d’aujourd’hui, ses pratiques ancestrales, ses déchirements tout en prolongeant l’exploration intime des corps déjà mis en scène dans de précédentes chorégraphies, notamment celles de Béjart (1959) et de Tanaka (1990).
« Heddy Maalem a placé ce "Sacre du printemps" en Afrique, berceau de l’humanité, sous le signe des menaces qui pèsent aujourd'hui sur le continent noir, en écho à l'aspect sombre prémonitoire de l'œuvre originale créée à la veille de la 1ère Guerre Mondiale. Lagos, capitale du Nigeria et mégalopole au bord de l'effondrement est le théâtre imaginaire de ce nouveau Sacre, fondé sur la confrontation entre l'excellente rythmique de la partition de Stravinsky et celle de quatorze danseurs africains », expliquent-on.
Dans cette création, deux mythes se confrontent; d'une part, celui d'un retour au rite, de l'autre, celui d'une œuvre qui est devenue symbole de la nouvelle danse occidentale.
«Le Sacre du printemps » est interprété sur scène par les danseurs Simone Gomis, Hardo Papa Salif Ka, Amie Gomis, Marie-Pierre Gomis, Marie Diedhiou, Shush Tenin, Serge Anagonou, Awoulath Alougbin, Rachelle Agbossou, Alou Cissé, Dramane Diarra, Qudus Aderemilekun Onikeku, Kehinde Awaiye et Taimo Awaiye.
Heddy Maalem a longuement pratiqué la boxe puis l’aïkido avant de s’investir véritablement dans la danse qui lui apparaît comme une évidence inattendue. Persuadé d’y trouver son compte, il entame une recherche patiente et déterminée de son propre mouvement et fonde en 1990 sa compagnie. Qui se distingue rapidement à travers des créations  comme « Transport phenomena » (1991), « Corridors » (1992) et « Trois vues sur la douce paresse » (1994) dont les chorégraphies s’attachent à la clarté, à la lisibilité et questionnent tour à tour sur le sens de l’existence, l’identité, etc.


de la danse et de la joie
 « Le Sacre du printemps » est une musique de ballet composée par Igor Stravinsky (1882–1971) pour les Ballets russes, chorégraphiée originellement par Vaslav Nijinski. Sa création au Théâtre des Champs-Élysées à Paris, le 29 mai 1913 a provoqué un véritable scandale, la musique toute de rythmes bruts, complexes, superposés, d’accords sauvages, de couleurs ivres et tranchées, mais aussi la chorégraphie d’avant-garde pour l’époque allant à l'encontre de toutes les conventions d'un spectacle "bien élevé". Violente et solaire, la partition s’impose comme une renaissance de la musique, de la danse et de la joie.



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