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Une situation palpable à travers les manifestations officielles et officieuses, les rencontres nationales et internationales, qu’elles soient à caractère culturel, religieux, diplomatique ou artistique, et dont le but est de compenser les déficits relevés dans le secteur.
Une situation à laquelle l’assemblée générale ordinaire du CRT de Fès, tenue mardi 14 décembre 2010, au siège de la Chambre de commerce, d’industrie et de services de la région de Fès-Boulmane, a essayé d’apporter des réponses, après une longue campagne menée en coulisse.
Cette assemblée a abouti à l’élection de Aziz Lebbar, candidat unique à la présidence, (suite au désistement de M. Yassir Jawhar, voyagiste et promoteur touristique) succédant à M. Driss Faceh. Ce dernier a été élu à son tour à la présidence d’honneur, compte tenu des loyaux services qu’il a rendus pendant 40 ans au tourisme local et régional.
Le nouveau président aura désormais les mains libres non seulement pour composer la liste du bureau de son équipe, mais également pour apurer les comptes d’un CRT qui connaît une situation financière déficitaire.
Un pari audacieux que le nouveau président tient à relever malgré les menaces qui pèsent sur le CRT.
Intervenant à la fin de l’AGO, Aziz Lebbar a évoqué les grandes lignes de son programme de travail concernant la durée de son mandat en indiquant qu’il va tout faire pour resserrer les rangs de tous les professionnels, présenter aux instances intéressées une demande chiffrée des subventions et renforcer la coopération avec la RAM et l’ONDA, partenaires essentiels pour le développement continu de la destination.
Pour en savoir plus, et à la veille de cette assemblée, «Libé» a pris contact avec Driss Faceh, président sortant, afin de nous éclairer sur l’état des lieux.
Un homme, qui dément le célèbre proverbe «partir, c’est un peu mourir», lors de la cérémonie de remise du «Ouissam» que lui a décerné sa Majesté Mohammed VI en marge des dernières Assises du tourisme de Marrakech.
«Je quitte le CRT, après plusieurs années de labeur, la conscience tranquille. Le CRT est aujourd’hui une structure solide, bien en place, qui va faciliter la tâche à mon successeur à condition que celui-ci bénéficie de la confiance de tous, qu’il dispose du temps nécessaire pour agir mais également faire preuve de professionnalisme et enfin être en mesure de préserver les acquis», a-t-il déclaré.
«N’oublions pas que notre conseil est le premier au Maroc à avoir mis en place un PDRT, signé le 25 novembre 2005, avec la primature, une feuille de route pour les professionnels, élus, autorités et investisseurs. Ainsi, avons-nous su fédérer ces quatre composantes au sein de ce conseil. Une gageure à un moment où chacun tirait la couverture de son côté», a-t-il souligné.
«A partir de cette date, nous avons mis le tourisme sur les rails en passant du stade d’amateurs à celui de professionnels, et les moyens nous ont été octroyés à travers la mairie, le conseil préfectoral et la région. Des ressources que nous envient des villes comme Tanger», a-t-il ajouté.
En ce qui concerne le flux touristique, M. Faceh nous a déclaré lors de notre entretien que «la durée moyenne de séjour qui était de 1,7%, il y a dix ans, est passée à 2,2 en 2010, et il est prévu qu’elle oscille entre 2,5 et 2,8 durant la prochaine décennie».
«Cependant, il est très difficile pour le CRT de continuer à mener ses actions sans le soutien de l’ONMT comme ce fut le cas lors du plan CAP 2009, qui nous a permis de surmonter la crise financière internationale grâce au budget alloué à notre conseil par le même office», a-t-il estimé.
«Le nouveau président et le comité qui seront élus, doivent prendre en compte la nouvelle carte touristique de la vision 2020, à savoir une collaboration étroite dans le cadre du bi-pôle Fès-Meknès, le musée vivant qui est Volubilis et l’arrière-pays constitué par les cèdres du Moyen-Atlas», a révélé M. Faceh. «En plus du tourisme thermal qui s’appuye sur les stations de Sidi Hrazem, Moulay Yacoub et Ain Allah. De grands chantiers qui s’ouvrent pour l’avenir avec l’aérien qui a enregistré désormais 130 vols hebdomadaires. On n’a plus de soucis à se faire», a-t-il affirmé.
Driss Faceh persiste et signe : «Pour renforcer la position de Fès, nous devons prospecter les marchés émetteurs. Et pour ce, nous avons besoin de budgets stables. Je regrette que ce ne soit pas le cas actuellement, une autre mission dévolue au prochain président».