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Ferme mise en garde des Etats-Unis à la Russie

Après le déploiement des soldats russes en Ukraine


Lundi 3 Mars 2014

Ferme mise en garde des Etats-Unis à la Russie
Dans une mise en garde très ferme, les Etats-Unis ont exigé samedi de la Russie qu'elle replie ses forces déployées en Crimée, faute de quoi elle s'exposait à un isolement international et à un impact "profond" sur ses relations avec Washington.
Lors d'un appel téléphonique de 90 minutes, le président Barack Obama a affirmé à son homologue Vladimir Poutine qu'il avait violé la loi internationale en déployant des soldats russes en Crimée, dans le sud de l'Ukraine, et l'a exhorté à discuter pacifiquement avec les autorités de Kiev de ses inquiétudes sur le traitement des russophones dans le pays, a annoncé la Maison Blanche dans un communiqué.
Les mouvements militaires russes sont une "claire violation de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de l'Ukraine, ce qui est une infraction à la loi internationale, dont les obligations de la Russie aux termes de la charte de l'ONU", a déclaré M. Obama à M. Poutine, selon la présidence américaine. "Les Etats-Unis condamnent l'intervention russe en territoire ukrainien".
En outre, "les Etats-Unis appellent la Russie à faire baisser les tensions en repliant ses forces dans leurs bases de Crimée et à s'abstenir de toute interférence ailleurs en Ukraine".
Sinon, "la poursuite de la violation de la loi internationale par la Russie mènera à un plus grand isolement politique et économique", a mis en garde la Maison Blanche.
Le secrétaire d'Etat John Kerry a été encore plus ferme, fustigeant "l'invasion et l'occupation" de l'Ukraine par la Russie qui menacent "la paix et la sécurité" dans la région.
"A moins que la Russie ne prenne des mesures immédiates et concrètes pour faire retomber les tensions, l'effet sur les relations entre les Etats-Unis et la Russie et sur la position internationale de la Russie sera profond", a martelé M. Kerry.
Auparavant le président Obama avait "dit clairement (au président Poutine) que la poursuite des violations de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de l'Ukraine par la Russie aurait des conséquences négatives sur la place de la Russie au sein de la communauté internationale", selon la Maison Blanche.
D'après un haut responsable américain, l'entretien entre les deux dirigeants a été "franc et direct".
Le Kremlin, rendant compte de la même conversation, a souligné que M. Poutine avait déclaré à son homologue américain que la Russie se donnait le droit de "protéger ses intérêts et les populations russophones" en cas de "violences" dans l'est de l'Ukraine et en Crimée.
M. Poutine a évoqué "la vraie menace pesant sur les vies et la santé des citoyens russes sur le territoire d'Ukraine", ainsi que "les actions criminelles des ultranationalistes soutenus par les actuelles autorités à Kiev", selon la même source.
Dans la journée de samedi, l'équipe de sécurité nationale américaine s'était réunie à la Maison Blanche pour examiner les options politiques afin de régler la crise. M. Obama n'a pas participé à la réunion mais a été tenu au courant par sa conseillère Susan Rice.
Cette réunion est survenue après que le recours à l'armée russe en Ukraine eut été approuvé à l'unanimité par le Conseil de la Fédération à Moscou, à la suite d'une requête du président Poutine.
Après la conversation Obama/Poutine, Washington a dit "reconnaître les liens historiques et culturels solides entre la Russie et l'Ukraine, et la nécessité de protéger les droits des russophones et des minorités" dans ce pays.
"Le président Obama a dit au président Poutine que si la Russie avait des inquiétudes au sujet du traitement des russophones et des minorités en Ukraine, la façon adéquate de les traiter était de s'adresser directement au gouvernement ukrainien", selon l'exécutif américain.
Lors d'une réunion d'urgence samedi à New York du Conseil de sécurité de l'ONU, où Moscou jouit d'un droit de veto, l'ambassadrice américaine Samantha Power a estimé qu'il était "temps pour la Russie de mettre fin à son intervention" en Ukraine.


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