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Intégrer la culture des droits de l’Homme dans les politiques publiques aide à renforcer l’immunité des sociétés, c’est un choix pour l’évolution. C’est dans ce cadre que M. Oualalou a indiqué que le Maroc a accordé beaucoup d’importance à la promotion des droits de l’Homme et à relever les défis de la démocratie. Le couronnement a été atteint par l’adoption de la nouvelle Constitution dont plusieurs dispositions instaurent divers droits liés soit à la liberté d’expression, à l’information ou à la santé…. Mieux encore, bon nombre de mécanismes ont été constitutionnalisés tels que le Conseil national des droits de l’Homme, le Conseil de la concurrence. C’est dire que le Maroc s’entoure de toutes les garanties propres à renforcer les droits de l’Homme.
Quant aux collectivités locales, elles s’impliquent profondément dans la promotion des droits de l’Homme parce qu’elles constituent l’espace de vie des citoyens et sont de ce fait tenues de les accompagner.
Evoquant plus particulièrement la ville de Rabat M.Oualalou n’a pas manqué d’indiquer, dans une approche participative, la mise en place d’une planification stratégique qui répond à deux questions : qui sommes nous et que comptons nous faire ? Mais pour avoir les moyens de ses ambitions, la ville devrait créer une certaine dynamique afin d’améliorer les conditions matérielles et morales de la population. Pour ce, Rabat dispose de plusieurs atouts, continue M. Oualalou. Etre la capitale du Royaume, celle de la région et se situer à proximité de Casablanca. Du coup, une certaine complémentarité s’installe entre les deux villes notamment en matière de services. Mais encore faut-il veiller à ce que la ville n’aille pas à deux vitesses et faire en sorte que les disparités sociales ne soient pas très accentuées. Accorder à tous les mêmes opportunités et réaliser la mixité sociale est une fin en soi.
Pour sa part, Abdelkader Azrii, président de la Commission régionale des droits de l’Homme de Rabat-Kénitra, a indiqué que ladite commission est venue compléter les nouvelles structures du CNDH en vue d’une politique de proximité et en même temps pour renforcer la décentralisation de ses mécanismes nationaux. Et d’ajouter que cette expérience est une sorte de laboratoire à même de promouvoir la régionalisation adoptée par le pays.
« Ce partenariat avec une institution élue qui veille à la gestion quotidienne de la vie des citoyens nous impose d’adopter les moyens à même d’intégrer l’approche des droits de l’Homme dans le développement régional. Une grande responsabilité. Pour ce, le Conseil de la ville de Rabat est invité à s’impliquer dans les diverses activités programmées par la commission régionale notamment « La caravane régionale des droits de l’Homme » ainsi que la célébration de la déclaration des droits de l’Homme » a-t-il conclu.
« Les années 70 ont vu les débuts de la démocratie participative et depuis, tout un chemin a été fait », a souligné Raja Naji Mekkaoui, professeur universitaire lors de son intervention. Toutefois, cette démocratie a des exigences et il faut parer au plus urgent pour faire face aux divers dysfonctionnements. Le moins que l’on puisse exiger, a-t-elle expliqué, est que l’élu sache lire et écrire. Avoir des notions en gestion serait un plus. Elle appelle par la même occasion à une meilleure implication de la femme dans la chose publique non seulement pour établir une certaine parité mais également afin d’apporter une certaine touche féminine. Les jeunes ne sont pas en reste car écouter leurs revendications impliquerait une meilleure démocratie. A ce niveau, le rôle des partis est primordial parce qu’ils sont tenus de donner l’exemple à travers leurs instances, a-t-elle ajouté.
« Nous n’avons pas une culture de revendication contre les communes », c’est une réalité qu’a fait ressortir Damia Benkhouya, activiste féministe. Pourtant, les élus tiennent leur légalité des voix que leur ont accordée les citoyens lors des échéances électorales.