Trois ans durant, les prix des produits de première nécessité n’ont cessé d’augmenter affectant gravement le pouvoir d’achat d’une classe laborieuse qui n’en peut plus d’autant plus que la révision des salaires constitue, pour ainsi dire, le cadet des soucis du gouvernement en place.
Face à la politique de la sourde oreille prônée par celui-ci, les syndicats représentatifs, FDT et UGTM en tête, n’ont eu d’autre alternative que de recourir à un droit que leur confère la Loi suprême du pays : la grève.
La Fédération démocratique du travail et l’Union générale des travailleurs du Maroc ont décidé d’un commun accord d’annoncer de ce fait une grève nationale préventive le mardi 23 septembre dans la Fonction publique, les collectivités locales et les établissements publics à caractère administratif.
Le communiqué conjoint des deux Centrales explicite les raisons qui les ont poussées à opter pour cette décision. A commencer par les orientations économiques et financières du gouvernement à travers les lois de Finances de ces trois dernières années qui ont freiné pratiquement la croissance économique et se sont employées à assurer les équilibres macroéconomiques au détriment des équilibres sociaux. Des mesures qui contraignent le Maroc à se soumettre aux pressions des institutions financières internationales dont le FMI.
Les deux Centrales rejettent, ensuite, les politiques antisociales du gouvernement marquées par les augmentations successives des prix particulièrement du carburant, de l’eau et de l’électricité et qui ont eu des répercussions sur les autres produits de consommation.
Tout en dénonçant l’approche du gouvernement quant à la question sociale, du gel du dialogue social, des Caisses de retraite ou de la Caisse de compensation , l’âge de retraite pour les enseignants, la FDT et l’UGTM appellent le gouvernement à revoir ces décisions qui visent à porter un coup dur à une large frange de la société », et ce en totale contradiction avec les principes du dialogue social et de la culture du dialogue.
A ce propos, la FDT n’avait cessé de souligner qu’il ne peut y avoir de stabilité politique sans stabilité économique et sociale et que la manière dont est géré ce dossier traduit clairement la régression qui marque la gestion des affaires publiques par l’Exécutif et le manque de volonté de sa part d’ouvrir un dialogue sérieux et responsable avec les différents partenaires sociaux.
Elles rendent responsable le gouvernement de cette situation de régression qui ne cesse de s’enliser et de nuire aux droits et acquis de la classe ouvrière et l’exhortent donc à mettre en application les dispositions restantes de l’accord du 26 avril 2011 qui comprend un train de mesures destinées à améliorer les traitements des fonctionnaires et le salaire minimal dans le secteur privé.
Les deux Centrales expriment leur disposition à coordonner leurs actions avec les autres syndicats au référentiel national et démocratique pour défendre au mieux les droits et acquis des classes laborieuses.