
La mesure annoncée en juin par le président Barack Obama —une version revisitée d’une loi baptisée DREAM Act n’ayant pas obtenu l’aval du Congrès— concerne les immigrés âgés de 15 à 30 ans arrivés sur le territoire américain avant leurs 16 ans, scolarisés ou diplômés, et n’ayant pas d’antécédents judiciaires.
Le gouvernement estime à plus de 800.000 le nombre des personnes qui peuvent présenter un dossier à compter de ce jour, un total qui serait plus proche de 1,7 million selon des instituts démographiques.
Après l’examen de leur dossier, qui peut prendre plusieurs mois, ces jeunes pourront voir leur procédure d’expulsion suspendue et obtenir un permis de travail temporaire de deux ans.
Selon l’institut spécialisé dans les questions de démographie MPI, les trois-quarts des bénéficiaires potentiels sont originaires du Mexique ou d’un autre pays d’Amérique centrale. Les Etats ayant le plus grand nombre d’immigrés qualifiés sans papiers sont la Californie (ouest), le Texas (sud), la Floride (sud-est), l’Etat de New York (nord-est) et l’Illinois (nord).
En annonçant la mesure, M. Obama avait déclaré qu’il ne s‘agissait ni d’une «amnistie» - ce dont l’avaient accusé ses adversaires républicains - ni d’une première étape vers la citoyenneté, mais de «la chose la plus censée à faire».
Les républicains ont reproché à Obama de chercher à acheter le vote hispanique avec ce programme, annoncé à peine cinq mois avant l’élection présidentielle du 6 novembre.
Elus et associations de défense des immigrés ont organisé mercredi des sessions d’information pour aider les jeunes à monter leur dossier.
Selon des données officielles, quelque 11,5 millions de sans-papiers vivent aux Etats-Unis, la plupart venant d’Amérique latine.
Une loi sur l’immigration du nom de DREAM Act est dans les tuyaux du Congrès depuis plusieurs années mais aucune version n’a pu obtenir le feu vert des élus, les derniers blocages venant du Sénat.